... Le 13 août, après Hiroshima, après Nagasaki, après l’entrée en guerre de l’Union Soviétique, et devant la certitude d’un total holocauste de la population japonaise, l'empereur Hiro-Hito se décide enfin à jeter l'éponge.
L'annonce officielle et radiodiffusée de la capitulation sans condition doit avoir lieu le 15, mais les officiers jusqu'au-boutistes n'ont toujours pas renoncé. Les villes nippones sont en cendres, les civils carbonisés s’entassent sur les trottoirs, tout espoir de victoire s’est depuis longtemps évanoui, mais que leur importe.
Dans la nuit, ils tentent de s'emparer de l'enregistrement du discours impérial et de renverser le gouvernement. La mutinerie échoue et, pour la première fois depuis son accession au trône, les citoyens japonais entendent enfin la voix de leur empereur, leur dieu vivant, tandis que, de leur côté, les hauts dignitaires nippons se suicident par dizaines.
Encore quinze jours, et les premiers soldats américains mettent le pied au Japon. Le 2 septembre, l'acte officiel de capitulation est signé sur le pont du cuirassé Missouri.
Quelques secondes plus tard, devant les responsables japonais pétrifiés, plusieurs centaines d'avions américains apparaissent. Le général McArthur a le sens de la mise en scène : au total, ils seront plus de 2 000 à survoler le cuirassé et la baie de Tokyo.
Une démonstration de la force et de la puissance américaines, mais aussi une manière de célébrer, pour la première fois, la victoire de l’Aviation puisque la Guerre du Pacifique, débutée avec le bombardement aérien de Pearl Harbour s’est terminée après le bombardement aérien de Nagasaki.
De 1936 à 1945, de la Guerre d’Espagne à la Guerre du Pacifique, les belligérants ont déversé des millions de bombes sur les ponts, les routes, les écluses et les barrages. De Guernica à Yokohama, en passant par Shanghai, Coventry, Singapour, Stalingrad ou Manille, ils ont rasé des villes entières et carbonisé des millions de civils qui, volontairement ou non, se sont retrouvés engagés dans des guerres "totales".
Pour autant, et à de rares exceptions-près, comme Varsovie (1939), Rotterdam (1940) ou Rome (1943), ces bombardements n’ont nullement précipité la fin des combats, en incitant les civils pris pour cibles à se révolter contre leurs dirigeants et à exiger la Paix...
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