... sélectionnés au terme d'un concours réunissant les meilleurs équipages de B29, les pilotes et navigants de l'Enola Gay se sont entraînés pendant des semaines pour ce qui promet d'être une mission historique : le largage de la première bombe atomique sur le Japon.
En fait, ils n'ont appris la nature exacte de leur mission qu'au tout dernier moment, alors qu'ils se trouvent déjà sur l'île de Tinian, isolés des autres aviateurs américains.
Des officiers de renseignement leur ont projeté, sous le sceau du secret absolu, les images du test réalisé à Alamagordo quelques semaines auparavant. En voyant l'immense panache du champignon atomique, ils ont alors compris le but de l'étrange manoeuvre à laquelle ils se sont entraînés pendant des jours : ce virage brutal à pleins moteurs, aux limites des capacités de l'avion, sitôt le lancement effectué, afin d'échapper aux effets du souffle.
Tenue elle aussi à l'écart dans un endroit reculé de la base, et gardée jour et nuit par la police militaire, la bombe à uranium – la première et la dernière de l'Histoire, ne sera chargée qu'à la dernière minute.
Un armurier restera d’ailleurs à côté d'elle durant tout le vol, la couvant comme un bébé, puis amorcera les détonateurs juste au dessus de la cible.
Mais quelle cible ? C'est la météo, ou le Destin, qui va décider.
Une heure avant l'Enola Gay, trois B29 de reconnaissance météo ont décollé vers le Japon. Jabitt III est parti pour Kokura, Full House vers Nagasaki, et Straight Flush vers Hiroshima.
A 02H00, le 6 août 1945, l'Enola Gay décolle à son tour, puis lentement, pesamment, met le cap sur le Japon, escorté de deux autres B29 chargés de scientifiques et d'équipements de mesures.
Vers 07H00, Straight Flush a survolé Hiroshima, où la population, prévenue par les sirènes d'alerte, a eu le temps de gagner les abris. Mais rien ne se passe, et le grand bombardier américain s'éloigne bientôt sans être inquiété. Au Japon, la pénurie d'essence est devenue telle que le Haut Commandement a interdit toute tentative d'intercepter les avions américains isolés.
Après son départ, les sirènes ont sonné la fin de l'alerte, et chacun est reparti vaquer à ses petites affaires, pensant avoir échappé au pire. Pourtant, très haut dans le ciel, l'opérateur radio de Straight Flush vient d'envoyer son rapport météo : le ciel est dégagé au dessus d'Hiroshima.
En fait, ils n'ont appris la nature exacte de leur mission qu'au tout dernier moment, alors qu'ils se trouvent déjà sur l'île de Tinian, isolés des autres aviateurs américains.
Des officiers de renseignement leur ont projeté, sous le sceau du secret absolu, les images du test réalisé à Alamagordo quelques semaines auparavant. En voyant l'immense panache du champignon atomique, ils ont alors compris le but de l'étrange manoeuvre à laquelle ils se sont entraînés pendant des jours : ce virage brutal à pleins moteurs, aux limites des capacités de l'avion, sitôt le lancement effectué, afin d'échapper aux effets du souffle.
Tenue elle aussi à l'écart dans un endroit reculé de la base, et gardée jour et nuit par la police militaire, la bombe à uranium – la première et la dernière de l'Histoire, ne sera chargée qu'à la dernière minute.
Un armurier restera d’ailleurs à côté d'elle durant tout le vol, la couvant comme un bébé, puis amorcera les détonateurs juste au dessus de la cible.
Mais quelle cible ? C'est la météo, ou le Destin, qui va décider.
Une heure avant l'Enola Gay, trois B29 de reconnaissance météo ont décollé vers le Japon. Jabitt III est parti pour Kokura, Full House vers Nagasaki, et Straight Flush vers Hiroshima.
A 02H00, le 6 août 1945, l'Enola Gay décolle à son tour, puis lentement, pesamment, met le cap sur le Japon, escorté de deux autres B29 chargés de scientifiques et d'équipements de mesures.
Vers 07H00, Straight Flush a survolé Hiroshima, où la population, prévenue par les sirènes d'alerte, a eu le temps de gagner les abris. Mais rien ne se passe, et le grand bombardier américain s'éloigne bientôt sans être inquiété. Au Japon, la pénurie d'essence est devenue telle que le Haut Commandement a interdit toute tentative d'intercepter les avions américains isolés.
Après son départ, les sirènes ont sonné la fin de l'alerte, et chacun est reparti vaquer à ses petites affaires, pensant avoir échappé au pire. Pourtant, très haut dans le ciel, l'opérateur radio de Straight Flush vient d'envoyer son rapport météo : le ciel est dégagé au dessus d'Hiroshima.
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