... Hanovre n'est pas la plus célèbre, la plus grande, la plus peuplée, la plus industrielle, la plus stratégique, ni même la plus symbolique des villes allemandes.
Mais comme le souligne Jorg Friedrich : "Trois choses comptaient pour le Bomber Command. Premièrement, Hanovre occupait la cinquième place sur la liste des villes industrielles les plus importantes d'Allemagne. On y produisait les pneus Continental, les véhicules Hanomag, et du pétrole (...) on y construisait des blindés, de l'artillerie et des pièces d'avions. Deuxièmement, Hanovre était au carrefour des voies de communication nord-sud et est-ouest. Troisièmement, c'était une ville de 472 000 habitants. C'était trois fois suffisant pour détruire une ville durant la Seconde Guerre mondiale".
Hanovre est donc bombardée 125 fois, perd près de 7 000 habitants, se retrouve avec 300 000 sans-abris. Mais l’usine MAN, bien qu’endommagée, continuera à fabriquer des tanks Panther jusqu’à la fin de la guerre…
Mais même les villes plus insignifiantes ne sont pas à l’abri : le 25 novembre 1944, Bingen voit surgir plus de trois cents B24 américains. Un raid diurne; un raid "de précision" dirigé contre les citernes du port et la gare de triage; mais un raid d'une précision plus que relative.
Mais comme le souligne Jorg Friedrich : "Trois choses comptaient pour le Bomber Command. Premièrement, Hanovre occupait la cinquième place sur la liste des villes industrielles les plus importantes d'Allemagne. On y produisait les pneus Continental, les véhicules Hanomag, et du pétrole (...) on y construisait des blindés, de l'artillerie et des pièces d'avions. Deuxièmement, Hanovre était au carrefour des voies de communication nord-sud et est-ouest. Troisièmement, c'était une ville de 472 000 habitants. C'était trois fois suffisant pour détruire une ville durant la Seconde Guerre mondiale".
Hanovre est donc bombardée 125 fois, perd près de 7 000 habitants, se retrouve avec 300 000 sans-abris. Mais l’usine MAN, bien qu’endommagée, continuera à fabriquer des tanks Panther jusqu’à la fin de la guerre…
Mais même les villes plus insignifiantes ne sont pas à l’abri : le 25 novembre 1944, Bingen voit surgir plus de trois cents B24 américains. Un raid diurne; un raid "de précision" dirigé contre les citernes du port et la gare de triage; mais un raid d'une précision plus que relative.
"Les pilotes qui revinrent ne se faisaient aucune illusion sur la précision de leur raid. Quelques équipages pensaient avoir largué leurs bombes à deux kilomètre et demi au nord-est de la gare (...) Comme on le constata grâce aux photos de reconnaissance (...) une partie [des bombes] était tombée dans le Rhin. Une autre avait abattu les arbres autour du monument de la Niederwald (...) S'agissant des objectifs précis, la gare de triage de Bingerbrück avait reçu 4 des 2 473 bombes explosives, les citernes n'avaient pas été touchées"
Au strict plan politique ou militaire, les bombardements menés sur l’Allemagne ou le Japon affichent un rendement particulièrement décevant. Avec moins de 10 000 appareils construits en 1941, 16 000 en 1942, 26 000 en 1943, et… 40 000 en 1944 : la production aéronautique allemande vole même de records en records !
Alors, petit à petit, certains commencent à douter
"Je ne connais pas la réponse", écrit Henry Hartley Arnold, commandant en chef de l'aviation américaine. "Ou nous entretenons des idées trop optimistes sur les résultats des raids aériens, ou nous nous sommes terriblement trompés en évaluant l'effet des destructions sur la machine de guerre allemande" (...) Nous ne sommes peut-être pas en mesure de contraindre l'Allemagne à la capitulation par des raids aériens. D'un autre côté, il me semble qu'avec cette prodigieuse puissance de feu, on devrait obtenir des résultats bien meilleurs et bien plus décisifs" (1)
(1) ibid, page 132
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