... Bien avant de provoquer la lassitude, les bombardements répétés font naître la colère et la volonté de représailles sanglantes.
Ainsi, en Allemagne, "Un sentiment de haine déferlait sur le peuple tout entier. De manière presque unanime, tous les Volksgenossen exigent qu'à partir de maintenant le peuple anglais soit exterminé. La vengeance contre l'Angleterre ne peut pas être assez dure (...) Après le raid de Francfort du 28 janvier 1944, on y appelle à la guerre bactériologique. (...) Le rapport de la Wehrmacht du 16 juin, qui annonce que des raids ont été menés sur le sud de l'Angleterre et sur Londres avec un engin explosif d'un genre nouveau [les fusées V1] provoque des transports de joie. (...) On exulte en apprenant que des coups ont été portés au centre de la ville"
Logique de l’action-réaction oblige, ces représailles incitent à leur tour l’adversaire – et sa propre opinion publique – à frapper encore plus fort, dans l’espoir d’arracher, enfin, la victoire
"Le matin du 6 juillet [1944], Churchill indique à la Chambre des Communes que l'on déplore 2 752 morts. Un million de Londoniens, des femmes et des enfants pour la plupart, sont évacués (...) En septembre, 25 000 maisons sont détruites. Sur les 8 839 V1 mis à feu, 27 % touchent des quartiers d'habitation et tuent 5 475 personnes".
(…) "Churchill et de nombreux Britanniques, dont les pilotes de bombardiers, nourrissaient une rage particulière contre les fusées. C'était une arme perfide et lâche parce que ce moyen de destruction agissait sans le moindre combat. Il n'y avait à bord aucun pilote pour risquer sa vie"
(...) [Churchill] était prêt, en réponse, à intimider l'ennemi au moyen d'attaques au gaz de grande envergure si une telle politique assurait la victoire. Des officiers supérieurs de l'armée de l'air, même Portal, préconisèrent la modération. "Ces satanées fusées idiotes", comme les nommait Harris, provoquaient moins de dégâts qu'une seule mission du Bomber Command contre n'importe quelle ville allemande. Churchill ne se laissa pas démonter, quelques escadres s'entraînaient déjà prudemment à opérer avec du gaz. Le maréchal de l'air Tedder, fit valoir ses objections (...) il ne voyait pas l'avantage qu'il y aurait à employer les gaz peu de temps avant l'entrée des armées alliées en territoire allemand" (1)
(1) ibid, page 119
Ainsi, en Allemagne, "Un sentiment de haine déferlait sur le peuple tout entier. De manière presque unanime, tous les Volksgenossen exigent qu'à partir de maintenant le peuple anglais soit exterminé. La vengeance contre l'Angleterre ne peut pas être assez dure (...) Après le raid de Francfort du 28 janvier 1944, on y appelle à la guerre bactériologique. (...) Le rapport de la Wehrmacht du 16 juin, qui annonce que des raids ont été menés sur le sud de l'Angleterre et sur Londres avec un engin explosif d'un genre nouveau [les fusées V1] provoque des transports de joie. (...) On exulte en apprenant que des coups ont été portés au centre de la ville"
Logique de l’action-réaction oblige, ces représailles incitent à leur tour l’adversaire – et sa propre opinion publique – à frapper encore plus fort, dans l’espoir d’arracher, enfin, la victoire
"Le matin du 6 juillet [1944], Churchill indique à la Chambre des Communes que l'on déplore 2 752 morts. Un million de Londoniens, des femmes et des enfants pour la plupart, sont évacués (...) En septembre, 25 000 maisons sont détruites. Sur les 8 839 V1 mis à feu, 27 % touchent des quartiers d'habitation et tuent 5 475 personnes".
(…) "Churchill et de nombreux Britanniques, dont les pilotes de bombardiers, nourrissaient une rage particulière contre les fusées. C'était une arme perfide et lâche parce que ce moyen de destruction agissait sans le moindre combat. Il n'y avait à bord aucun pilote pour risquer sa vie"
(...) [Churchill] était prêt, en réponse, à intimider l'ennemi au moyen d'attaques au gaz de grande envergure si une telle politique assurait la victoire. Des officiers supérieurs de l'armée de l'air, même Portal, préconisèrent la modération. "Ces satanées fusées idiotes", comme les nommait Harris, provoquaient moins de dégâts qu'une seule mission du Bomber Command contre n'importe quelle ville allemande. Churchill ne se laissa pas démonter, quelques escadres s'entraînaient déjà prudemment à opérer avec du gaz. Le maréchal de l'air Tedder, fit valoir ses objections (...) il ne voyait pas l'avantage qu'il y aurait à employer les gaz peu de temps avant l'entrée des armées alliées en territoire allemand" (1)
(1) ibid, page 119
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