... Traqués par les projecteurs, canonnés par la flak, mitraillés par les chasseurs adverses, bourrés aux amphétamines entre chaque vol, les sept hommes - moyenne d'âge : 20 ans - d'un bombardier Lancaster ont une espérance de vie qui ne dépasse pas onze missions.
La nuit, dans l’étroite carlingue non pressurisée, la température peut descendre en dessous de –30 degrés. Et si chacun s'efforce de faire son boulot, ce n’est certes pas par idéal patriotique ou pour "sauver la Démocratie", mais uniquement parce que l’on croit que cela abrégera la guerre et parce que l’on sait qu’en cas d’échec, il faudra revenir le lendemain, dans une semaine ou dans un mois.
Pas question non plus d’un quelconque "remords du guerrier", cette invention moderne et anachronique : lorsqu'il largue un "cookie" de 2000 litres de méthanol sur une ville allemande, le pilote du Lancaster sait pertinemment qu'il va carboniser bien davantage de civils que de membres actifs de la Gestapo ou de la Waffen SS.
Et il sait aussi que s'il se retrouve contraint de sauter en parachute au dessus de l'Allemagne, il passera, au mieux, le reste de la guerre dans un stalag ou, au pire, se fera carrément lyncher par les civils allemands en colère.
Et pas question non plus de "dummy run" : il n’y a que dans les films que l’on voit l’équipage qui ne trouve pas sa cible du premier coup recommencer une approche héroïque, et puis une autre et une autre encore, jusqu’à ce qu’il l’aperçoive enfin.
Dans la réalité de cette guerre, on se cherche tout bonnement un objectif secondaire sur lequel larguer ses trois ou quatre tonnes de bombes, et si on ne le trouve pas, on balance tout simplement la cargaison au petit bonheur – peu importe ce qui se trouve en dessous – et on profite de cet allègement pour détaler à tire d’aile vers l’Angleterre...
Petit à petit, malgré les pertes encourues, malgré la faiblesse des résultats obtenus – au moins sur le strict plan militaire – les villes allemandes commencent à se métamorphoser en gigantesques tas de gravats, ce qui incite l’État allemand à construire des dizaines, des centaines et finalement des milliers de bunkers pour abriter ses postes de commandement, ses industries, mais aussi sa population…
La nuit, dans l’étroite carlingue non pressurisée, la température peut descendre en dessous de –30 degrés. Et si chacun s'efforce de faire son boulot, ce n’est certes pas par idéal patriotique ou pour "sauver la Démocratie", mais uniquement parce que l’on croit que cela abrégera la guerre et parce que l’on sait qu’en cas d’échec, il faudra revenir le lendemain, dans une semaine ou dans un mois.
Pas question non plus d’un quelconque "remords du guerrier", cette invention moderne et anachronique : lorsqu'il largue un "cookie" de 2000 litres de méthanol sur une ville allemande, le pilote du Lancaster sait pertinemment qu'il va carboniser bien davantage de civils que de membres actifs de la Gestapo ou de la Waffen SS.
Et il sait aussi que s'il se retrouve contraint de sauter en parachute au dessus de l'Allemagne, il passera, au mieux, le reste de la guerre dans un stalag ou, au pire, se fera carrément lyncher par les civils allemands en colère.
Et pas question non plus de "dummy run" : il n’y a que dans les films que l’on voit l’équipage qui ne trouve pas sa cible du premier coup recommencer une approche héroïque, et puis une autre et une autre encore, jusqu’à ce qu’il l’aperçoive enfin.
Dans la réalité de cette guerre, on se cherche tout bonnement un objectif secondaire sur lequel larguer ses trois ou quatre tonnes de bombes, et si on ne le trouve pas, on balance tout simplement la cargaison au petit bonheur – peu importe ce qui se trouve en dessous – et on profite de cet allègement pour détaler à tire d’aile vers l’Angleterre...
Petit à petit, malgré les pertes encourues, malgré la faiblesse des résultats obtenus – au moins sur le strict plan militaire – les villes allemandes commencent à se métamorphoser en gigantesques tas de gravats, ce qui incite l’État allemand à construire des dizaines, des centaines et finalement des milliers de bunkers pour abriter ses postes de commandement, ses industries, mais aussi sa population…
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