… Sans surprise, les bunkers allemands visent d'abord et avant tout à protéger la population qui travaille dans les usines d'armements puis, par extension, les usines d'armements elles-mêmes, lesquelles s'enterrent bientôt dans les mines et les galeries souterraines.
S’engage alors une nouvelle course-poursuite entre les architectes allemands, qui ne cessent d’augmenter le volume de béton, et les ingénieurs alliés, surtout britanniques, qui se font un devoir d’imaginer des bombes de plus en plus grosses,… afin de percer ces couches de béton de plus en plus épaisses.
Pour détruire les villes - sièges du Pouvoir politique, administratif et économique, et également refuges des industries d'armements - on utilise naturellement des bombes explosives.
Mais si elles démolissent les maisons en surface, les bombes de 50 à 250 kilos s'avèrent généralement inefficaces contre les caves, et sans effet aucun contre les bunkers, où les civils attendent patiemment la fin de l'alerte avant de se remettre à fabriquer des armes.
Il y a cependant plus grave : hormis l'éventualité d'un coup direct - statistiquement fort rare - les ponts, les machines-outils, les voies de chemin de fer, n'ont pas grand-chose à craindre des bombes conventionnelles, qui n'agissent que par effet de souffle.
Même si la ville alentours a entièrement disparu, l'usine, le port, la gare, retrouvent leur rendement habituel après quelques heures de réparation et de déblayage, quelques jours au maximum.
Face à ce constat sans appel, le premier réflexe est évidemment de bombarder à saturation, c.-à-d. d'augmenter la quantité de projectiles largués dans l’espoir que l’une au moins atteigne la cible. Cette méthode, dite du "tapis de bombes", entraîne cependant un effrayant gaspillage de munitions, en plus de mobiliser un nombre sans cesse croissant de bombardiers, qui aboutira aux célèbres "raids de mille avions", dont la magie du chiffre masque bien souvent l'inefficacité pratique.
Mais on peut aussi accroître la taille - et donc le poids - des bombes elles-mêmes, en se disant qu'une seule bombe plus grosse et plus lourde causera davantage de dégâts que dix bombes légères.
Les Britanniques vont rapidement devenir les champions incontestés de cette discipline très particulière, avec leurs "Tallboy" de 5.4 tonnes, et leurs "Grand Slam" de 10 tonnes,... qui nécessitent tout de même des Lancaster spécialement modifiés, et très vulnérables.
Si la "Tallboy" est efficace contre la plupart des bunkers, et si la "Grand Slam" pulvérise théoriquement un quartier d'habitations en entier, ces bombes n’en sont pas moins victimes de la Loi des rendements décroissants parce que trop difficiles à fabriquer et à transporter pour devenir des armes d'usage courant.
Heureusement - si l’on peut dire - les Allemands eux-mêmes ont, dès 1936, testé, et développé, une méthode bien plus efficace et économique pour détruire les villes...
S’engage alors une nouvelle course-poursuite entre les architectes allemands, qui ne cessent d’augmenter le volume de béton, et les ingénieurs alliés, surtout britanniques, qui se font un devoir d’imaginer des bombes de plus en plus grosses,… afin de percer ces couches de béton de plus en plus épaisses.
Pour détruire les villes - sièges du Pouvoir politique, administratif et économique, et également refuges des industries d'armements - on utilise naturellement des bombes explosives.
Mais si elles démolissent les maisons en surface, les bombes de 50 à 250 kilos s'avèrent généralement inefficaces contre les caves, et sans effet aucun contre les bunkers, où les civils attendent patiemment la fin de l'alerte avant de se remettre à fabriquer des armes.
Il y a cependant plus grave : hormis l'éventualité d'un coup direct - statistiquement fort rare - les ponts, les machines-outils, les voies de chemin de fer, n'ont pas grand-chose à craindre des bombes conventionnelles, qui n'agissent que par effet de souffle.
Même si la ville alentours a entièrement disparu, l'usine, le port, la gare, retrouvent leur rendement habituel après quelques heures de réparation et de déblayage, quelques jours au maximum.
Face à ce constat sans appel, le premier réflexe est évidemment de bombarder à saturation, c.-à-d. d'augmenter la quantité de projectiles largués dans l’espoir que l’une au moins atteigne la cible. Cette méthode, dite du "tapis de bombes", entraîne cependant un effrayant gaspillage de munitions, en plus de mobiliser un nombre sans cesse croissant de bombardiers, qui aboutira aux célèbres "raids de mille avions", dont la magie du chiffre masque bien souvent l'inefficacité pratique.
Mais on peut aussi accroître la taille - et donc le poids - des bombes elles-mêmes, en se disant qu'une seule bombe plus grosse et plus lourde causera davantage de dégâts que dix bombes légères.
Les Britanniques vont rapidement devenir les champions incontestés de cette discipline très particulière, avec leurs "Tallboy" de 5.4 tonnes, et leurs "Grand Slam" de 10 tonnes,... qui nécessitent tout de même des Lancaster spécialement modifiés, et très vulnérables.
Si la "Tallboy" est efficace contre la plupart des bunkers, et si la "Grand Slam" pulvérise théoriquement un quartier d'habitations en entier, ces bombes n’en sont pas moins victimes de la Loi des rendements décroissants parce que trop difficiles à fabriquer et à transporter pour devenir des armes d'usage courant.
Heureusement - si l’on peut dire - les Allemands eux-mêmes ont, dès 1936, testé, et développé, une méthode bien plus efficace et économique pour détruire les villes...
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