... pour accroître l'efficacité des bombardements aériens, on peut augmenter le nombre de bombardiers ainsi que la quantité et le poids des bombes transportées. Mais on peut aussi remplacer le contenu des bombes par quelque chose de plus radical que l'explosif traditionnel...
Dès le début des années 1920, des essais de bombardement ont lieu avec des projectiles incendiaires au phosphore. Mais c'est naturellement la recherche chimique et bactériologique qui offre les meilleures perspectives.
"Je ne comprends pas ces réticences à l'emploi du gaz. Je suis fortement en faveur de l'utilisation du gaz toxique contre les tribus barbares... L'effet moral sera bon. On diffusera une terreur vivace" déclare Winston Churchill en 1919.
Et de fait, sur le territoire qui s'appellera un jour l'Irak, la Grande-Bretagne s'essaye au bombardement au gaz de combat de ceux qui se sont rebellées contre sa volonté de rassembler en un seul et même État les Kurdes du nord, les Chiites du sud, ainsi que les tribus Sunnites de la région de Bagdad, et ce afin de créer de toutes pièces - rien de neuf sous le soleil - un "royaume irakien" qui lui permettra de contrôler le pétrole de la région.
"Les Arabes et les Kurdes savent maintenant ce que signifie un vrai bombardement !", renchérit à la même époque celui qui n'est encore que le lieutenant-colonel Arthur Harris. "En 45 minutes nous pouvons raser un village et tuer ou blesser un tiers de sa population".
Unanimes objets d'indignation en Europe depuis leur emploi lors de la Première Guerre mondiale, les gaz de combat rencontrent en revanche bien moins d'opposition lorsqu'il s'agit de "pacifier les sauvages" sur de lointains territoires soumis à la colonisation européenne.
Mises en oeuvre par les Britanniques en Irak jusqu'en 1920, puis à Souleimaniyah (Kurdistan) en 1925, les attaques aériennes au gaz sont également testées par les Espagnols dans le Rif marocain, par les Japonais en Chine et, surtout, par les Italiens lors de leur conquête de l'Éthiopie entre 1935 et 1936.
Dès le début des années 1920, des essais de bombardement ont lieu avec des projectiles incendiaires au phosphore. Mais c'est naturellement la recherche chimique et bactériologique qui offre les meilleures perspectives.
"Je ne comprends pas ces réticences à l'emploi du gaz. Je suis fortement en faveur de l'utilisation du gaz toxique contre les tribus barbares... L'effet moral sera bon. On diffusera une terreur vivace" déclare Winston Churchill en 1919.
Et de fait, sur le territoire qui s'appellera un jour l'Irak, la Grande-Bretagne s'essaye au bombardement au gaz de combat de ceux qui se sont rebellées contre sa volonté de rassembler en un seul et même État les Kurdes du nord, les Chiites du sud, ainsi que les tribus Sunnites de la région de Bagdad, et ce afin de créer de toutes pièces - rien de neuf sous le soleil - un "royaume irakien" qui lui permettra de contrôler le pétrole de la région.
"Les Arabes et les Kurdes savent maintenant ce que signifie un vrai bombardement !", renchérit à la même époque celui qui n'est encore que le lieutenant-colonel Arthur Harris. "En 45 minutes nous pouvons raser un village et tuer ou blesser un tiers de sa population".Unanimes objets d'indignation en Europe depuis leur emploi lors de la Première Guerre mondiale, les gaz de combat rencontrent en revanche bien moins d'opposition lorsqu'il s'agit de "pacifier les sauvages" sur de lointains territoires soumis à la colonisation européenne.
Mises en oeuvre par les Britanniques en Irak jusqu'en 1920, puis à Souleimaniyah (Kurdistan) en 1925, les attaques aériennes au gaz sont également testées par les Espagnols dans le Rif marocain, par les Japonais en Chine et, surtout, par les Italiens lors de leur conquête de l'Éthiopie entre 1935 et 1936.
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