... pour que le bombardement aérien ait un quelconque avenir, il faut à l’évidence augmenter dramatiquement le nombre et le poids des projectiles embarqués, ce qui, pour les avionneurs comme pour les motoristes, implique la fabrication et la mise en service d’appareils plus gros, propulsés par des moteurs beaucoup plus puissants.
Et dans ces deux domaines, les progrès vont très vite s’avérer spectaculaires.
En 1914, le Bleriot XI de l'armée française, limité par son unique moteur de 50 CV, ne pèse que 300 kilos et est à peine en mesure d’emporter son pilote sur quelques dizaines de kilomètres. Mais en 1917, le Zeppelin-Staaken R VI allemand avoue déjà ses huit tonnes à vide et s’avère capable, grâce à ses quatre moteurs de 260 CV, de transporter deux tonnes de bombes, plusieurs mitrailleuses, ainsi qu’un équipage de sept personnes, et ce sur près de 800 kilomètres.
L'augmentation de la puissance des bombes est encore plus impressionnante. En 1914, celles-ci dépassent rarement les cinq kilos;. Mais en 1918, les plus lourdes d’entre elles flirtent désormais avec la tonne ce qui, on s’en doute, ne va pas sans poser de nombreux problèmes pratiques,… à commencer par l’obligation de mobiliser force palans et armuriers pour les hisser à bord des avions.
Pour autant, on est cependant encore très loin d’une véritable efficacité guerrière.
Avec ses tendeurs, ses innombrables mats, et son revêtement entoilé, le bombardier de 1918 reste en effet une arme aussi complexe que fragile, qui ne peut de surcroît être utilisée que par beau temps, et dont la précision, surtout de nuit, demeure une vue de l’esprit.
Dans ces conditions, la réalisation de bombes géantes relève essentiellement, pour ne pas dire exclusivement, de l’action psychologique et de la volonté de démontrer à l’adversaire qu’on en a une plus grosse que la sienne car, faute de tout système de visée, mieux vaut en définitive larguer au hasard cinquante bombes de dix kilos qu’une seule bombe d’une demi-tonne.
Sauf bien sûr si la cible elle-même impose pareille débauche...
Et dans ces deux domaines, les progrès vont très vite s’avérer spectaculaires.
En 1914, le Bleriot XI de l'armée française, limité par son unique moteur de 50 CV, ne pèse que 300 kilos et est à peine en mesure d’emporter son pilote sur quelques dizaines de kilomètres. Mais en 1917, le Zeppelin-Staaken R VI allemand avoue déjà ses huit tonnes à vide et s’avère capable, grâce à ses quatre moteurs de 260 CV, de transporter deux tonnes de bombes, plusieurs mitrailleuses, ainsi qu’un équipage de sept personnes, et ce sur près de 800 kilomètres.
L'augmentation de la puissance des bombes est encore plus impressionnante. En 1914, celles-ci dépassent rarement les cinq kilos;. Mais en 1918, les plus lourdes d’entre elles flirtent désormais avec la tonne ce qui, on s’en doute, ne va pas sans poser de nombreux problèmes pratiques,… à commencer par l’obligation de mobiliser force palans et armuriers pour les hisser à bord des avions.
Pour autant, on est cependant encore très loin d’une véritable efficacité guerrière.
Avec ses tendeurs, ses innombrables mats, et son revêtement entoilé, le bombardier de 1918 reste en effet une arme aussi complexe que fragile, qui ne peut de surcroît être utilisée que par beau temps, et dont la précision, surtout de nuit, demeure une vue de l’esprit.
Dans ces conditions, la réalisation de bombes géantes relève essentiellement, pour ne pas dire exclusivement, de l’action psychologique et de la volonté de démontrer à l’adversaire qu’on en a une plus grosse que la sienne car, faute de tout système de visée, mieux vaut en définitive larguer au hasard cinquante bombes de dix kilos qu’une seule bombe d’une demi-tonne.
Sauf bien sûr si la cible elle-même impose pareille débauche...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire