
... au lendemain de la Seconde guerre mondiale, les "super-canons", victimes de leur rendement décroissant, cèdent la place aux avions à réaction et aux missiles, qui promettent de frapper plus loin, avec une plus grande précision, mais certes pas à moindre coût.
HDP, Dora et autres "Canon de Paris" sont relégués aux oubliettes et personne n'imagine leur retour. Jusqu'à l'arrivée de Gérald Bull
Né en 1928, ce Canadien entre à l'Université de Toronto à l'âge de 16 ans pour y suivre le cours de "génie aéronautique" nouvellement créé. Il en ressort diplômé quatre ans plus tard et est aussitôt engagé comme dessinateur technique chez A.V. Roe (à l'époque filiale d'Hawker Siddeley) où il collabore à la réalisation du chasseur CF100.

Le comité de sélection hésite - Bull a 20 ans à peine - mais finit néanmoins par l'accepter. Bien qu'il soit le plus jeune chercheur du groupe, ceci ne l'empêche nullement de concevoir sa propre soufflerie supersonique, avant de quitter l'Institut deux ans plus tard, doctorat en poche.
Quelques jours plus tard, l'armée canadienne lui confie le soin de faire voler le premier missile national. Le gouvernement américain veut même le débaucher, en doublant son salaire. Bull, qui à l'époque est encore patriote, rejette cette offre, mais obtient malgré tout l'autorisation de se rendre régulièrement dans les centres de recherches américains.

C'est le début d'un rêve fou, qui va s'achever tragiquement une trentaine d'années plus tard, dans un immeuble de Bruxelles
Aucun commentaire:
Publier un commentaire