
... début 1959, Bull dirige déjà une équipe de 19 scientifiques et 24 techniciens, qui travaillent notamment sur les études aérodynamiques du nouvel intercepteur Avro Arrow (CF105).
Le programme de l'Arrow étant annulé le 20 février 1959 (1), Bull part pour l'Université McGill, où il crée le Projet de Recherches à Haute Altitude (HARP), qui associe l'université McGill, le gouvernement canadien et surtout l'US Army, laquelle lui déniche plusieurs vieux canons de marine de 16 pouces (406mm) et de 18 mètres de long, que Bull a l'idée de souder deux à deux pour obtenir des "super-canons" de près de 40 mètres.

A la demande de l'US Army, Bull va ensuite réaliser un rapport, encore classé secret, sur une bombe atomique satellisée par un canon géant. Mais, une nouvelle fois, les mauvais génies du gouvernement canadien veillent au grain et lui coupent les vivres, alors que l'US Army se résigne pour sa part à laisser à la seule NASA le monopole du champ de bataille spatial.

L'armée américaine souhaiterait également bénéficier de son expertise pour ses obus nucléaires. Mais Bull est canadien, et il lui faudrait être américain depuis au moins 10 ans. Qu'à cela ne tienne : le Congrès des États-Unis adopte un projet de loi privé, qui lui accorde rétrospectivement la citoyenneté américaine.
Ayant du même coup perdu la nationalité canadienne, Bull conçoit un obus nucléaire de 155mm pour le Pentagone, étudie des satellite-espions et des missiles anti-sous-marins. Il travaille aussi pour Israël et l'Afrique du Sud, et y exporte ses obus... grâce à l'amical concours de la CIA, puisque ce pays est officiellement frappé d'embargo.
Mais la justice attend Gérald Bull au tournant et, en 1980, le condamne pour vente illégale d'armes au régime de l'apartheid...
(1) Saviez-vous que... 790-791
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