2229 - du boulet de pierre à l'obus à douille

... A l'image des canons, les munitions font également l'objet de nombreuses attentions destinées à les rendre plus efficaces.

Les boulets de pierre grossièrement taillés sont rapidement remplacés par des boulets de métal, que l'on peut désormais produire en série, pour n'importe quels types et dimensions de canons, ce qui constitue un premier pas, bien que timide, vers la standardisation des armes, gage de considérables gains opérationnels et logistiques

Bien qu'ils se révèlent plus faciles à fabriquer que leurs ancêtres de pierre, les boulets métalliques affichent cependant un rendement aérodynamique presque aussi médiocre. Quoi que l`on fasse, le boulet, de par sa forme-même, perd en effet l'essentiel de sa vitesse et de sa précision passé le premier kilomètre, ce qui en limite considérablement l'efficacité guerrière

Il faudra pourtant attendre le 19ème siècle avant que le projectile sphérique cède finalement la place au projectile cylindro-conique - c-à-d à l'obus - lequel va permettre d'atteindre des portées et une précision inimaginables jusque-là.

Deux changements tout aussi radicaux vont s'opérer à la même époque, avec l'introduction de l'obus explosif et de la douille, le premier augmentant l'efficacité du projectile dans des proportions spectaculaires - nous y reviendrons - la seconde accélérant énormément le processus de rechargement après chaque tir.

Avec ces multiples améliorations ou innovations, tant dans le domaine des canons eux-mêmes que de leurs munitions, l'artillerie de la fin du 19ème siècle est enfin entrée dans l'âge adulte.

Elle n'en a pas pour autant fini avec les errements de sa jeunesse...