mardi 14 avril 2009

2228 - ... mais quelques couacs

... Naturellement, ces multiples innovations ne s'avèrent pas toujours très efficaces.

Si la fabrication de canons quitte progressivement le domaine de la sorcellerie pour entrer dans celui de la science, les tâtonnements et erreurs sont encore nombreux, à l'image du "canon à chaîne" que propose John Gilleland, un enthousiaste habitant d'Athens (Géorgie) en 1862.

Le principe d'accoler deux tubes de canons l'un contre l'autre, selon un angle légèrement divergeant, n'est ni inédit ni fautif en soi - aujourd'hui encore, quantités de fusils de chasse restent construits de la sorte.

Et l'idée de leur faire tirer simultanément deux boulets reliés entre eux par une même chaîne peut, a priori, sembler merveilleuse à cette époque bénie de la Guerre de Sécession, où la perspective de couper - littéralement - en deux, d'un seul coup, des dizaines de fantassins yankees fascine bien plus qu'elle n'horrifie les habitants du Sud.

Dans la pratique, cependant, tous les tests menés sur cette arme se soldent par de retentissants échecs.

D'abord parce qu'il est impossible, avec les techniques de l'époque, d'assurer une mise à feu rigoureusement simultanée des deux tubes. Ensuite parce qu'à chaque tir, la chaîne qui relie les deux boulets entre eux casse presque instantanément, perturbant d'autant la précision déjà très relative des boulets qui, désormais désolidarisés, s'en vont chacun dans la direction qui leur plaît et qui est tout sauf celle qu'on voudrait les voir suivre...

2 commentaires:

Frédéric a dit...

Je ne connaissait pas cette arme mais le nombre de gadgets que l'on à inventer pour trucider nos semblables est phénoménale.

Anonyme a dit...

il n'y a d'ailleurs pas besoin de canon à 2 tubes...les marins du 17 et 18° siècle utilisaient les boulets ramés (2 boulets dans un même tube, reliés par une chaîne ou une barre de fer...arme efficace dans un usage précis: destinée à démolir le haubannage et à démâter les navires à voile adverses.