lundi 13 avril 2009

2227 - des progrès constants...

... dès le début du 16ème siècle, le canon (et ses multiples déclinaisons aux noms depuis longtemps tombés dans l'oubli, comme la couleuvrine, la caronade, le pierrier ou encore la bombarde) est devenu le roi du champ de bataille, et se retrouve propulsé sur une voie royale qu'il ne quittera plus jusqu'à la 2ème Guerre Mondiale.

Bien qu'encore très imparfait techniquement, son potentiel de développement paraît infini. Et de fait, ses partisans n'auront de cesse que de multiplier innovations et améliorations, lesquelles ne cesseront d'en repousser sans cesse les limites.

Le remplacement, au 19ème siècle, de la poudre noire par la poudre blanche, puis par la cordite, rend le tir plus puissant et plus fiable, en plus de générer beaucoup moins de fumées.

Le chargement par la culasse, connu dès le 15ème siècle mais généralisé seulement à la fin du 19ème, facilite le chargement et le rechargement de l'arme, et accroît donc la cadence de tir.

L'introduction du tube de canon rayé (également appelé "canon rayé") améliore quant à lui la précision du projectile, lequel, en s'engageant dans les rainures, se voit imprimer un mouvement de rotation, qui stabilise sa trajectoire à la sortie du tube.

Le pointage du canon fait également l'objet de constantes recherches, destinées à faciliter le tir et à en améliorer la précision.

Dans ce domaine, le plus grand défi est assurément de garantir la même précision pour le deuxième, le troisième et tous les tirs suivants. Après chaque coup, le canon accuse en effet un mouvement de recul, dont
l'amplitude varie avec la puissance de l'arme mais qui force à chaque fois les artilleurs à refaire le pointage, ce qui ralentit bien évidemment la cadence de tir.

Pendant des siècles, chacun va donc rivaliser d'idées et proposer des mécanismes plus ou moins ingénieux et plus ou moins efficaces qui culmineront, au 20ème siècle, par l'installation de cylindres récupérateurs et d'amortisseurs hydrauliques tout autour du tube, ainsi que d'un frein de bouche à son extrémité.

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