vendredi 3 avril 2009

2217 - le théorème de Patton

... comme le souligna un jour Patton avec sa franchise coutumière, ce n'est pas en mourant héroïquement pour son pays qu'un connard gagne une guerre, mais bien s'arrangeant pour que ce soit le connard d'en face qui, héroïquement ou non, meure, pour le sien.

En Normandie, les soldats alliés étaient globalement moins aguerris et moins motivés que les soldats de la Wehrmacht.

C'était particulièrement vrai pour les soldats américains, qui cumulaient à vrai dire tous les défauts, du manque de motivation au mal du pays, en passant par l'impatience, l'indiscipline, un moral fragile ou encore une totale incompréhension des raisons et enjeux qui les avaient menés à devoir risquer leur vie sur le sol français

Mais les Alliés, et particulièrement les Américains, disposaient en revanche d'une Aviation et d'une logistique sans commune mesure avec celle dont bénéficiaient les Allemands.

Il arrivait certes aux avions de rater leurs cibles, et même de bombarder leurs propres troupes. Il leur arrivait aussi - et c'était bien plus fréquent - d'obtenir des résultats bien moins impressionnants que prévus et revendiqués.

Mais c'est bel et bien grâce à l'appui constant de leur "cavalerie aérienne" que les fantassins et tankistes alliés furent en mesure, dans un premier temps, de repousser toutes les tentatives de la Wehrmacht pour les rejeter à la mer puis, à partir de Cobra, de réussir une percée qui finit au bout du compte par rejeter cette même Wehrmacht hors de Normandie.

De même, si la logistique alliée n'était pas - comme on allait bientôt s'en apercevoir - à l'abri de toute défaillance, elle avait néanmoins permis aux troupes débarquées de toujours bénéficier des renforts, des rations, des munitions, de l'essence ou encore des tanks et véhicules de remplacement nécessaires à la poursuite de la lutte alors que, du côté allemand, la Wehrmacht n'eut d'autre choix que de puiser dans ses réserves jusqu'à ce qu'elles disparaissent, faute de réapprovisionnement.

La Bataille de Normandie fut d'abord et avant tout celle des usines, des bateaux, des trains et des camions...

5 commentaires:

Guillaume a dit...

On peut aussi ajouter que le facteur chance a son importance : l'incompétence chronique du Haut Commandement Allemand dans la stratégie à suivre à l'Ouest comme à l'Est (imaginez une stratégie défensive bien menée à l'Est, donc la quantité de troupes et de matériel disponible pour repousser les Alliés en Juin et Juillet), l'attentat du 20 juillet 1944, etc.

Frédéric a dit...

Pour le moral des soldats Allemands, celui ci n'était plus si élevé que cela en 1944.

Et le fait que prés de deux millions d'étrangers (dont plus de 800 000 Hiwis) soit également sous le drapeau à la croix gammée n'a pas arrangé les choses à ce niveau.

Anonyme a dit...

à quoi servent les ballons flottant au dessus des bateaux?

D'Iberville a dit...

Ce sont des ballons de barrage, destinés à parer, ou du moins à compliquer, une éventuelle attaque aérienne allemande

Anonyme a dit...

merci pour la vitesse de votre réponse ainsi que pour tout le blog