
... on a coutume de dire que la première victime d'une bataille est toujours le plan de la bataille, et celle de Normandie n'y fait certes pas exception.
Contrairement à ce que craignaient les Alliés - et à ce qu'espéraient les Allemands - le débarquement en lui-même fut finalement bien plus facile et moins meurtrier que prévu : même à Omaha, le si redouté "Mur de l'Atlantique" ne résista pas plus d'une journée, et les pertes globales furent inférieures à 5 000 hommes, soit moins de 3 % des effectifs engagés.
La suite des opérations fut en revanche bien moins facile que prévu : alors que les Alliés, en réussissant à débarquer, croyaient avoir fait le plus dur, ils se trouvèrent ensuite confrontés à une interminable et fort meurtrière guerre d'attrition, pour laquelle ils ne s'étaient nullement préparé, et qui provoqua une explosion des pertes et une dégringolade du moral.

Et à présents convaincus d'en avoir fini avec l'Allemagne avant Noël, ils allaient bientôt goûter à l'amertume d'une panne d'essence qu'ils n'avaient jamais imaginée, et à une guerre qui allait encore durer de nombreux mois.

Du côté allemand, le lieu du Débarquement allié, et l'inefficacité criante du "Mur de l'Atlantique" à le contenir, déjouèrent tous les pronostics.
Ainsi en fut-il également des "armes miracles", et en particulier des fusées V1, qui finirent toutes par tomber aux mains des Alliés sans jamais avoir été en mesure de changer le cours de la guerre.

Et quand Hitler voulut contrer cette attaque (Opération Luttich) en prenant les Américains au piège entre Mortain et Avranches, c'est la Wehrmacht qui, entre Argentan et Falaise, finit par se retrouver piégée par la manoeuvre d'enveloppement des Américains, et finalement contrainte d'abandonner la Normandie et de se replier de l'autre côté de la Seine...
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