... Lüttich sera également, et exclusivement, une attaque de blindés, qui mobilisera ce qui reste de la 1ère Panzer-SS "Leibstandarte", de la 2ème Panzer-SS "Das Reich", des 2ème et 116 Panzerdivision de la Wehrmacht, ainsi qu'un petit contingent de la 17ème division de Panzergrenadier-SS
En effet, la rapidité constituant un paramètre essentiel de cette opération, les divisions d'Infanterie qui, faute d'essence et de véhicules en suffisance, devraient cheminer à pieds ou en charrettes depuis Caen, seraient bien incapables d'arriver à pied-d'oeuvre en même temps que les Panzers,... ce qui signifie que ces derniers vont donc devoir attaquer sans fantassins pour protéger leurs flancs, pratique qui, depuis 1939, s'est plus souvent soldée par de cuisants revers que par d'éblouissantes victoires.
Et puis, et surtout, il y a le problème de la couverture, ou plutôt de l'absence de couverture aérienne.
Depuis le début de la campagne de Normandie, les Panzers n'ont en effet réussi à tenir le Front que dans la mesure où ils parvenaient à se soustraire à la vigilance des pilotes alliés, ce qui impliquait de leur part une posture défensive et presque exclusivement statique.
A chaque fois qu'ils ont voulu passer à l'offensive, en abandonnant les tanières où ils se tenaient intelligemment tapis, les lourds et lents Panzers ont presque immédiatement été taillés en pièces par les canons, les bombes et les roquettes des chasseurs-bombardiers alliés
Pour Lüttich, la Luftwaffe a certes promis de protéger la progression des unités blindées. Mais depuis le 6 juin, les tankistes allemands savent ce que valent pareilles promesses...
Si on y a ajoute le fait que les Américains, ayant décrypté les messages allemands, sont parfaitement au courant des intentions de ces derniers, toutes les conditions sont donc réunies pour que Lüttich se transforme en désastre.
Et c'est précisément ce qui va arriver...
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