... à ses généraux qui, conscients de l'impasse logistique des armées allemandes, lui conseillent un repli jusqu'à la Somme ou la Seine, Hitler oppose à chaque fois un refus catégorique, qu'on a souvent attribué - à tort - aux piètres qualités militaires et à l'orgueil démesuré d'un dictateur qui, depuis la Bataille de Moscou, à l'hiver 1941-1942, n'aurait cessé de prendre des décisions irréfléchies et de s'accrocher, tel un naufragé à une bouée, à son seul credo de ne jamais battre en retraite, lequel s'était déjà soldé par la défaite d'El Alamein et la tragédie de Stalingrad, et allait bientôt se solder par l'effondrement du Front normand et le massacre de Falaise.
Nonobstant, la volonté maniaque du Führer de ne rien céder en Normandie repose sur plusieurs éléments objectifs.
Raccourcir le Front jusqu'à la Seine permettrait sans doute aux troupes et aux Panzers de se réapprovisionner plus facilement,... mais priverait en revanche le Reich de ses bases sous-marines de l'Atlantique ainsi que des sites de lancement des fusées V1 et V2, implantées à grands frais dans le Pas-de-Calais et sur lesquelles Hitler continue de fonder de gros espoirs.
Laisser les Anglo-Anéricains s'extraire du bocage normand et se répandre en plaine obligerait également la Wehrmacht à mener une guerre de mouvements pour laquelle elle n'est pas équipée et qu'elle n'a aucune chance de remporter : faute de camions pour transporter les troupes, faute d'essence pour faire rouler les Panzers, faute d'avions pour protéger les uns et les autres, la retraite de Normandie a même toutes les chances de se transformer en déroute.
Enfin, et même si presque plus personne ne croit encore en la possibilité d'un second débarquement allié dans le Pas-de-Calais, l'ignorance des intentions de ces derniers, ainsi que des moyens réels dont ils disposent, continue d'hypothéquer toute prise de décision.
Car six semaines après le Débarquement, personne dans le camp allemand n'est encore parvenu à se faire une idée claire et exacte de la situation...
Nonobstant, la volonté maniaque du Führer de ne rien céder en Normandie repose sur plusieurs éléments objectifs.
Raccourcir le Front jusqu'à la Seine permettrait sans doute aux troupes et aux Panzers de se réapprovisionner plus facilement,... mais priverait en revanche le Reich de ses bases sous-marines de l'Atlantique ainsi que des sites de lancement des fusées V1 et V2, implantées à grands frais dans le Pas-de-Calais et sur lesquelles Hitler continue de fonder de gros espoirs.
Laisser les Anglo-Anéricains s'extraire du bocage normand et se répandre en plaine obligerait également la Wehrmacht à mener une guerre de mouvements pour laquelle elle n'est pas équipée et qu'elle n'a aucune chance de remporter : faute de camions pour transporter les troupes, faute d'essence pour faire rouler les Panzers, faute d'avions pour protéger les uns et les autres, la retraite de Normandie a même toutes les chances de se transformer en déroute.
Enfin, et même si presque plus personne ne croit encore en la possibilité d'un second débarquement allié dans le Pas-de-Calais, l'ignorance des intentions de ces derniers, ainsi que des moyens réels dont ils disposent, continue d'hypothéquer toute prise de décision.
Car six semaines après le Débarquement, personne dans le camp allemand n'est encore parvenu à se faire une idée claire et exacte de la situation...
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