... plus que de tanks, d'avions ou de soldats, l'État-major allemand manque cruellement de renseignements : chacun sait qu'un débarquement a eu lieu il y a six semaines, mais depuis six semaines, personne n'est en mesure d'en évaluer l'ampleur.
Les renseignements obtenus sont imprécis, souvent contradictoires, et toujours fragmentaires.
Les renseignements obtenus sont imprécis, souvent contradictoires, et toujours fragmentaires.
Pour se faire une bonne idée de la situation d'ensemble, il faudrait disposer de photographies aériennes, ce que la Luftwaffe ne peut guère réaliser, faute d'avions de reconnaissance en mesure de survoler longuement les plages du débarquement sans se faire aussitôt descendre.
En désespoir de cause, on va alors décider de recourir aux services d'un "avion miracle" : l'Arado 234.
Apparu un an plus tôt, ce biréacteur termine à peine ses essais. A la fin juillet, les prototypes no 5 et 7 quittent l'Allemagne pour Reims. Le 2 août, l'un d'eux va effectuer la première mission de reconnaissance d'un avion à réaction : à 750 kms/h, et 10 000 mètres d'altitude, il va photographier consciencieusement les plages, sans jamais être inquiété, ni même repéré, par la chasse alliée.
"En un seul vol de 90 minutes, Erich Sommer avait, à lui seul, réussi ce qu'aucune flotte de reconnaissance de la Luftwaffe n'était parvenue à faire au cours des huit semaines précédentes. Il avait photographié tout le territoire tenu par les Alliés en Normandie. Les 380 photographies qu'il rapporta provoquèrent une immense stupeur : les Alliés avaient en effet débarqué 1,5 millions d'hommes et 300 000 véhicules".
Mais si le résultat dépasse toutes les attentes, il ne ser désomais plus à rien
(...) lorsque les clichés de Sommer furent analysés et interprétés, ce qu'ils révélèrent ne pouvait plus depuis longtemps avoir de conséquences sur la bataille terrestre. Les forces américaines, ayant percé le Front avançaient rapidement vers le Sud. Les photos de l'Arado ne firent que rendre compte en détail d'une bataille déjà perdue" (1)
(1) Fana de l'Aviation, HS 28, page 45
En désespoir de cause, on va alors décider de recourir aux services d'un "avion miracle" : l'Arado 234.
Apparu un an plus tôt, ce biréacteur termine à peine ses essais. A la fin juillet, les prototypes no 5 et 7 quittent l'Allemagne pour Reims. Le 2 août, l'un d'eux va effectuer la première mission de reconnaissance d'un avion à réaction : à 750 kms/h, et 10 000 mètres d'altitude, il va photographier consciencieusement les plages, sans jamais être inquiété, ni même repéré, par la chasse alliée.
"En un seul vol de 90 minutes, Erich Sommer avait, à lui seul, réussi ce qu'aucune flotte de reconnaissance de la Luftwaffe n'était parvenue à faire au cours des huit semaines précédentes. Il avait photographié tout le territoire tenu par les Alliés en Normandie. Les 380 photographies qu'il rapporta provoquèrent une immense stupeur : les Alliés avaient en effet débarqué 1,5 millions d'hommes et 300 000 véhicules".
Mais si le résultat dépasse toutes les attentes, il ne ser désomais plus à rien
(...) lorsque les clichés de Sommer furent analysés et interprétés, ce qu'ils révélèrent ne pouvait plus depuis longtemps avoir de conséquences sur la bataille terrestre. Les forces américaines, ayant percé le Front avançaient rapidement vers le Sud. Les photos de l'Arado ne firent que rendre compte en détail d'une bataille déjà perdue" (1)
(1) Fana de l'Aviation, HS 28, page 45
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