samedi 28 février 2009

2183 - pour vivre plus longtemps, restons cachés

... depuis le Débarquement, circuler en journée sur les routes de Normandie représente pour les Allemands une activité à hauts risques, proche du suicide.

A chaque fois qu'ils le peuvent, tanks et camions se déplacent donc de nuit, ce qui s'avère nettement plus lent mais constitue la meilleure protection contre les nuées de chasseurs-bombardiers alliés, qui bombardent et mitraillent impitoyablement tout ce qui bouge.

De jour, un temps couvert, la chance, ou alors un excellent camouflage, sont les seules cartes qui restent à ceux qui souhaitent à la fois se déplacer et survivre à ce déplacement.

Certes, les pilotes alliés privilégient les tanks et les convois de ravitaillement, mais comme ils sont très nombreux dans le ciel, et que les munitions sont quasiment inépuisables, ils ne se privent pas, à l'occasion, d'expédier quelques obus sur les véhicules isolés qui, parfois, ont la chance de transporter des officiers supérieurs.

Le général Erick Marcks, du 84ème corps d'armée, inaugure la série dès le 12 juin, lorsqu'il est tué près de Saint-Lô par un chasseur-bombardier en maraude. Le 18, c'est au tour du général Stegman, de la 77ème Division d'Infanterie, de succomber à ses blessures.

D'autres suivront, mais le plus connu est assurément Rommel lui-même. Le 17 juillet, la voiture de l'ex "Renard du Désert" est mitraillée par deux Spitfire près de Vimoutiers.

Projeté hors du véhicule, Rommel, inconscient, est transporté dans un hôpital près de Bernay, avec quatre fractures du crâne qui vont l'éloigner du Front pour plusieurs semaines mais lui permettront du moins d'échapper - provisoirement - aux conséquences d'un événement encore plus spectaculaire qui va se dérouler trois jours plus tard, dans une lointaine forêt de Prusse Orientale...

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