... Pour Goodwood, et ce qui va devenir la plus grande bataille de chars d'Europe occidentale, Montgomery a réuni près de 800 blindés et plusieurs milliers de véhicules divers.
Mais comme il le fera dans quelques semaines pour l'Opération Market Garden (1) son État-major a gravement sous-estimé le temps nécessaire pour faire progresser pareil charroi sur seulement trois ponts jetés sur l'Orne, puis à travers les champs de mines, lesquels constituent autant de goulots d'étranglement qui laissent aux Allemands, jusque-là passablement bousculés, tout le loisir de se reprendre.
De fait, après avoir atteint Cagny, et alors qu'ils roulent dans la plaine, les blindés sont pris pour cible par les canons allemands, et en particulier par les 88mm de la DCA, qui les pulvérisent les uns après les autres. Britanniques et Canadiens s'entêtent, se heurtent ensuite à des éléments de la 21ème Panzer et de la 1ère Panzer-SS, qui continuent à les mettre en pièces.
Le 21 juillet, Montgomery, qui vient de perdre plus 9 000 hommes, et près de la moitié de ses blindés, décide d'arrêter les frais. Goodwood est définitivement stoppée, à la consternation des Américains qui, cette fois, ne masquent plus leur ressentiment à son égard.
"Ike [le général Eisenhower] a dit hier qu'avec 7 000 tonnes de bombes lâchées sur les positions avancées de l'ennemi, dans le bombardement le plus élaboré qui ait jamais été accompli, sept mile seulement [une quinzaine de kilomètres] ont été gagnés. Pouvons-nous nous permettre 1 000 tonnes de bombes par mile ? Les gens de l'Aviation sont complètement dégoûtés par la faiblesse de l'avance" (2)
Du côté américain, il est à présent clair que les Britanniques, Montgomery en tête, se sont engagés - comme ils l'ont fait en Afrique du Nord et comme ils au même en Italie - dans une nouvelle guerre d'attrition, où le vainqueur est celui des deux adversaires qui réussit simplement à user l'autre sur le ring jusqu'à ce que ce dernier, dégoûté et épuisé, se décide enfin à jeter l'éponge
Or, les Américains ne veulent pas d'un combat à l'usure : ils veulent un K.O., et un K.O. rapide, qui leur permettra de progresser et de rentrer chez eux le plus vite possible ...
(1) Saviez-vous que... 1575
(2) Wieviorka, page 273
Mais comme il le fera dans quelques semaines pour l'Opération Market Garden (1) son État-major a gravement sous-estimé le temps nécessaire pour faire progresser pareil charroi sur seulement trois ponts jetés sur l'Orne, puis à travers les champs de mines, lesquels constituent autant de goulots d'étranglement qui laissent aux Allemands, jusque-là passablement bousculés, tout le loisir de se reprendre.
De fait, après avoir atteint Cagny, et alors qu'ils roulent dans la plaine, les blindés sont pris pour cible par les canons allemands, et en particulier par les 88mm de la DCA, qui les pulvérisent les uns après les autres. Britanniques et Canadiens s'entêtent, se heurtent ensuite à des éléments de la 21ème Panzer et de la 1ère Panzer-SS, qui continuent à les mettre en pièces.
Le 21 juillet, Montgomery, qui vient de perdre plus 9 000 hommes, et près de la moitié de ses blindés, décide d'arrêter les frais. Goodwood est définitivement stoppée, à la consternation des Américains qui, cette fois, ne masquent plus leur ressentiment à son égard.
"Ike [le général Eisenhower] a dit hier qu'avec 7 000 tonnes de bombes lâchées sur les positions avancées de l'ennemi, dans le bombardement le plus élaboré qui ait jamais été accompli, sept mile seulement [une quinzaine de kilomètres] ont été gagnés. Pouvons-nous nous permettre 1 000 tonnes de bombes par mile ? Les gens de l'Aviation sont complètement dégoûtés par la faiblesse de l'avance" (2)
Du côté américain, il est à présent clair que les Britanniques, Montgomery en tête, se sont engagés - comme ils l'ont fait en Afrique du Nord et comme ils au même en Italie - dans une nouvelle guerre d'attrition, où le vainqueur est celui des deux adversaires qui réussit simplement à user l'autre sur le ring jusqu'à ce que ce dernier, dégoûté et épuisé, se décide enfin à jeter l'éponge
Or, les Américains ne veulent pas d'un combat à l'usure : ils veulent un K.O., et un K.O. rapide, qui leur permettra de progresser et de rentrer chez eux le plus vite possible ...
(1) Saviez-vous que... 1575
(2) Wieviorka, page 273
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