mercredi 18 février 2009

2173 - punir les "mauvais soldats"

... depuis que les guerres existent, le  commandement a toujours été confronté à des phénomènes de désertion, de rébellion et, plus tard, d'automutilations volontaires, soit à autant de tentatives visant à échapper à la réalité, aux horreurs et aux risques des combats.

Pendant des millénaires, les seules réponses à ces phénomènes prirent la forme de châtiments corporels, souvent mortels, infligés au combattant dont on estimait qu'il avait "failli à l'Honneur et au Devoir",... ou du moins à la conception qu'on s'en faisait.

Lorsque ces phénomènes prenaient un caractère massif, il n'était pas rare de voir les châtiments appliqués à toute la troupe, y compris donc à ceux qui n'avaient pourtant pas démérité.

Dans la Rome antique, le général pouvait ainsi réunir ses hommes et en mettre à mort un sur dix - ne cherchez pas plus loin l'origine du verbe "décimer" - s'il estimait en son âme et conscience qu'ils avaient, dans leur ensemble, gravement failli sur le champ de bataille.

Au fil des siècles, ces réponses pour le moins brutales furent progressivement tempérées. Au fouet ou à la mort, on ajouta par exemple le renvoi avec déshonneur, le bannissement, ou encore l'emprisonnement pour des durées plus ou moins longues.

Mais jusqu'à la Première Guerre mondiale, châtiments corporels et exécutions plus ou moins sommaires demeurèrent la règle plutôt que l'exception.

Tout allait pourtant bientôt changer...

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