vendredi 13 février 2009

2168 - l'artillerie aérienne

... de fait, "l'artillerie aérienne" des Alliés est constamment mise à contribution pour pallier les faiblesses de l'Infanterie et de ses blindés

Depuis des pistes improvisées, que le génie - à la stupéfaction des Allemands - parvient à faire pousser comme champignons tout au long du littoral normand, des nuées de chasseurs et de chasseurs-bombardiers alliés décollent plusieurs fois par jour, afin de protéger ou soutenir les troupes qui, tant bien que mal, et plutôt mal que bien, s'efforcent de progresser dans le bocage.

"Tous les jours nous faisons Jacques et moi, une ou deux missions de mitraillage derrière les lignes allemandes. Tout ce qui bouge, tout ce qui roule, tout ce qui tire ou marche est une cible autorisée dans un rayon de 100 kilomètres défini par les ordres quotidiens afin d'isoler l'ennemi de ses arrières, de ses renforts et de son ravitaillement. Les routes principales sont déjà impraticables, encombrées par les débris enchevêtrés de camions, de carcasses de voitures, de charrettes, de chevaux morts. Des dizaines de cadavres de soldats ont basculé dans les fossés et j'ai même vu hier le corps d'un paysan de chez nous les bras autour du cou de son cheval éventré, pauvre homme qui s'était fourvoyé dans cet enfer..." (1)

Si la Luftwaffe ne pose guère de problèmes aux pilotes alliés, qui bénéficient d'une écrasante supériorité numérique, il en va tout autrement de la DCA allemande - la célèbre flak - dont les canons de petit calibre, qui accompagnent fantassins et Panzers dans leurs moindres déplacement, projettent de véritables murs d'acier jusqu'à des altitudes de 2 000 à 3 000 mètres.

"La défense allemande contre les avions est de plus en plus entre les mains de la flak, dont les bi-tubes de 37 ou les quadruples de 20 millimètres qui tirent une ou deux dizaines d'obus à la seconde sont camouflés ici et là dans les haies du bocage et le long des routes stratégiques. Ils tendent des pièges mortels qui coûtent à notre wing un avion par jour !" (2)

(1) Pierre Clostemann, Le Grand Cirque 2000, page 250
(2) ibid, page 250

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