vendredi 6 février 2009

2161 - la Das Reich ensuite

... ne pouvant plus compter, pour contenir la progression alliée, ni sur les avions de la Luftwaffe, ni sur les navires ou les sous-marins de la Kriegsmarine, ni même sur le béton du "Mur de l'Atlantique", l'État-major allemand en est réduit, au lendemain du jour J, à ses divisions de Panzers, et particulièrement à celles de la SS

A la 21ème Panzer, sont en effet venues s'adjoindre, dès le 7 juin, la 12ème Panzer-SS "Hitlerjugend" puis, le 8 juin, la 130ème Panzer (ou "Panzer-Lehr").

Mais d'autres unités sont déjà en route, et notamment le 1er SS Panzerkorps "Leibstandarte", commandé par un favori de Hitler et chef de sa garde personnelle (le célèbre Josef "Sepp" Dietrich) et, bien entendu, la 2ème.SS-Panzer-Division "Das Reich"

Sévèrement étrillées à l'été précédent lors de la Bataille de Koursk, ces deux unités ont été renvoyées à l'Ouest pour se reposer et se reconstituer. Début juin, la Leibstandarte se trouve donc en Belgique, et la Das Reich dans le Sud de la France.

Composée pour moitié de jeunes recrues, et pour l'autre moitié de combattants presque aussi jeunes mais déjà vétérans du Front de l'Est, la Das Reich ne s'est pas privée, durant tout son séjour français, de multiplier exactions, arrestations arbitraires, tortures et exécutions sommaires sur tout civil plus ou moins suspecté de résistance.

Si la Das Reich reçoit dès le 8 juin l'ordre de gagner les plages normandes afin d'y repousser le Débarquement, sa progression s'opère néanmoins à pas de tortue, du fait des nombreuses attaques et actions de sabotage menées par la Résistance française.

Le 10 juin, l'exaspération des SS face à ces attaques atteint son paroxysme : après avoir rassemblé la population du petit village d'Oradour-sur-Glane, les Waffen-SS du 1er bataillon du régiment Der Führer, mené par le Sturmbannführer Adolf Diekmann, séparent les hommes des femmes et des enfants, font exécuter les premiers à la grenade, dans des granges, et brûler les seconds dans l'église du village.

642 civils, parmi lesquels 246 femmes et 207 enfants, perdent la vie dans cette action qui, à l'Ouest, va vite devenir le symbole par excellence de la barbarie SS, mais qui, à l'Est, n'aurait finalement relevé que de la simple routine d'une journée ordinaire.

Diekmann, lui, n'aura de toute manière jamais l'occasion de s'en expliquer devant un tribunal : parvenu en Normandie à la tête de ses ses hommes, il meurt au combat le 29 juin 1944...

Aucun commentaire: