2124 - à l'Est, du nouveau

... sitôt la nouvelle du Débarquement connue, les Allemands vont forcément dégarnir le Front de l'Est du plus grand nombre possible de soldats, tanks et avions, afin de les expédier vers les plages normandes.

Pour ne pas avoir à affronter ces Allemands-là en plus de ceux déjà présents à l'Ouest, les Alliés ont donc demandé à Staline de lancer une nouvelle offensive à l'Est dès les premiers jour qui suivront le Débarquement, ce que le Petit Père des Peuples a accepté au terme de la Conférence de Téhéran.

Logique sur le strict plan militaire, cette demande est néanmoins paradoxale. Depuis bientôt trois ans, les Soviétiques supplient en effet les Alliés occidentaux de débarquer à l'Ouest afin d'y ouvrir un "Second front", qui soulagera l'Armée rouge à l'Est et réduira ses pertes.

Et maintenant que ce "Second Front" est sur le point de s'ouvrir à l'Ouest, voilà que les Alliés occidentaux, pour minimiser les pertes dans leurs propres rangs, demandent à cette même Armée rouge de reverser son sang et de repartir à l'offensive à l'Est !

Fort heureusement, Staline est un dictateur qui ne s'intéresse qu'au résultat final, et ses généraux ne se sont jamais souciés de la vie humaine, ni des paradoxes.

Le 10 juin 1944, quatre jours après le Débarquement de Normandie, les forces soviétiques repartiront donc à l'attaque, bousculant très facilement le dispositif allemand que Hitler aura fort imprudemment - mais avait-il un autre choix ? - dégarni au profit de la Normandie.

Mais ceci est une autre histoire...