mardi 30 décembre 2008

2123 - simplissime

... mais en quoi consiste exactement le plan que les Alliés ont élaboré pour débarquer en Normandie ?

Aux trois divisions en Front étroit envisagées par Morgan, Eisenhower a finalement substitué six divisions (trois américaines, deux britanniques, une canadienne) qui, entre Sainte-Marie-du-Mont à l'Ouest et Ouistreham à l'Est, prendront pied sur cinq plages étalées sur un Front de 80 kilomètres,

D'Ouest en Est, les Américains débarqueront à Sainte-Marie-du-Mont (Utah) et Vierville (Omaha), les Britanniques à Arromanches (Gold), les Canadiens à Courseulles (Juno), et de nouveau les Britanniques à Ouistreham (Sword)

Pour protéger les flancs de ce débarquement, on larguera également trois divisions de parachutistes, deux américaines (les 101ème et 82ème Airborne) à l'Est, dans la région de Sainte-Mère-Église, et une britannique (la 6ème), à l'Ouest, dans la région de Caen.

Après avoir brisé les défenses allemandes du littoral, et s'être rassemblées, ces forces devront ensuite s'emparer, à l'Ouest, de l'important port de Cherbourg et, à l'Est, du noeud routier que constitue la ville de Caen. A J+40, elles devront avoir conquis une zone s'étendant de la Bretagne au Mans, et à J+90, donc début septembre, une zone allant de la Loire à la Seine

Cependant, dans ce premier jour qui sera pour eux le "Jour le plus long", 160 000 soldats alliés, dont 20 000 parachutistes et commandos, vont donc devoir affronter un nombre équivalant de soldats allemands, souvent plus aguerris et disposant dans tous les cas de l'avantage du terrain et de fortifications imposantes.

Comme ce plan de bataille ne brille pas non plus - et c'est le moins qu'on puisse en dire - par sa folle originalité, l'affaire est donc loin d'être gagnée d'avance,... surtout si l'on réalise qu'il sera normalement bien plus facile aux Allemands d'acheminer renforts de troupes et de tanks par la route et le rail, y compris depuis le Front de l'Est, qu'aux Alliés de transporter les leurs par bateau, à travers la Manche, ses tempêtes et ses mines.

A moins bien sûr qu'on ne parvienne à empêcher, ou du moins à ralentir, l'arrivée des renforts allemands...

1 commentaire:

Anonyme a dit...

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