... l'AMGOT, c'est "l'Allied Military Government of Occupied Territories", soit l'administration militaire alliée qui va se charger d'administrer les pays ennemis qui seront *occupés* par les armées alliées après la guerre, c-à-d, stricto sensu, l'Italie, et les parties occidentales de l'Autriche et de l'Allemagne.
Dans les pays *libérés* (France, Belgique, Pays-Bas, Norvège,...), cette administration doit naturellement s'effacer - et c'est d'ailleurs ce qu'elle fera - au lendemain d'élections libres permettant aux citoyens de ces pays de désigner le gouvernement de leur choix.
Il importe donc de tordre immédiatement le cou au mythe propagé par les Gaullistes, et qu'entonnent encore les actuels adulateurs du Grand Charles : les Alliés, et particulièrement les Américains, n'envisagent nullement de transformer la France d'après-guerre en "protectorat américain", de "diriger la France depuis Washington", ou encore de contraindre les écoliers français à abandonner le drapeau tricolore et la Marseillaise au profit de la bannière étoilée et du Star-Spangled Banner.
Comme le rappelle notamment le Secrétaire d'État américain Cordell Hull le 9 avril 1944, "Nous n'avons ni le dessein ni l'envie de gouverner la France ou d'administrer ses affaires, sauf celles qui sont nécessaires pour les opérations militaires contre l'ennemi. Il est de la plus haute importance que l'autorité civile en France soit exercée par un Français" (1)
Un mois plus tard, dans la directive qu'il envoie à Eisenhower, Roosevelt ne dit pas autre chose, même s'il refuse de se prononcer sur le nom du Français en question. "Nous devons être sûr, dit-il, que les termes "libre détermination" seront préservés dans la lettre comme dans l'esprit. Par conséquent, aucun groupe existant hors de France [comprendre : les Gaullistes] ne peut se voir attribuer une forme de domination sur le peuple français qui pourrait dominer la libre expression d'un choix" (2)
De Gaulle, naturellement, n'a pas la même interprétation : pour lui, toute interférence étrangère dans les affaires de la France est nécessairement intolérable, même si elle ne vise qu'à accélérer la victoire contre l'Allemagne nazie. Surtout, laisser les Alliés nommer les Préfets français, et administrer les affaires publiques françaises pendant des mois, et ce jusqu'à l'organisation d'élections législatives, risque de favoriser l'apparition de rivaux politiques dangereux.
Si les Alliés, dès les premiers jours du Débarquement, devront conquérir le maximum de terrain militaire, de Gaulle, lui, a bien l'intention de conquérir le maximum de terrain politique, et ce afin de s'imposer enfin comme le seul chef de la France...
(1) Wieviorka, page 363
(2) ibid, page 362
Dans les pays *libérés* (France, Belgique, Pays-Bas, Norvège,...), cette administration doit naturellement s'effacer - et c'est d'ailleurs ce qu'elle fera - au lendemain d'élections libres permettant aux citoyens de ces pays de désigner le gouvernement de leur choix.
Il importe donc de tordre immédiatement le cou au mythe propagé par les Gaullistes, et qu'entonnent encore les actuels adulateurs du Grand Charles : les Alliés, et particulièrement les Américains, n'envisagent nullement de transformer la France d'après-guerre en "protectorat américain", de "diriger la France depuis Washington", ou encore de contraindre les écoliers français à abandonner le drapeau tricolore et la Marseillaise au profit de la bannière étoilée et du Star-Spangled Banner.
Comme le rappelle notamment le Secrétaire d'État américain Cordell Hull le 9 avril 1944, "Nous n'avons ni le dessein ni l'envie de gouverner la France ou d'administrer ses affaires, sauf celles qui sont nécessaires pour les opérations militaires contre l'ennemi. Il est de la plus haute importance que l'autorité civile en France soit exercée par un Français" (1)
Un mois plus tard, dans la directive qu'il envoie à Eisenhower, Roosevelt ne dit pas autre chose, même s'il refuse de se prononcer sur le nom du Français en question. "Nous devons être sûr, dit-il, que les termes "libre détermination" seront préservés dans la lettre comme dans l'esprit. Par conséquent, aucun groupe existant hors de France [comprendre : les Gaullistes] ne peut se voir attribuer une forme de domination sur le peuple français qui pourrait dominer la libre expression d'un choix" (2)
De Gaulle, naturellement, n'a pas la même interprétation : pour lui, toute interférence étrangère dans les affaires de la France est nécessairement intolérable, même si elle ne vise qu'à accélérer la victoire contre l'Allemagne nazie. Surtout, laisser les Alliés nommer les Préfets français, et administrer les affaires publiques françaises pendant des mois, et ce jusqu'à l'organisation d'élections législatives, risque de favoriser l'apparition de rivaux politiques dangereux.
Si les Alliés, dès les premiers jours du Débarquement, devront conquérir le maximum de terrain militaire, de Gaulle, lui, a bien l'intention de conquérir le maximum de terrain politique, et ce afin de s'imposer enfin comme le seul chef de la France...
(1) Wieviorka, page 363
(2) ibid, page 362
2 commentaires:
De Gaulle a eu parfaitement raison de s'opposer à cette ingérence Américaine dans les affaires Françaises.
C'est pas pour critiquer quoi que ce soit mais De Gaulle, c'est quoi sa légitimité? (pas comparé aux américains mais aux politiciens)
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