... dès le début de la guerre, Roosevelt s'est efforcé de trouver un remplaçant à celui qui s'est autoproclamé seul représentant de la "Vraie France"
Il a longtemps espéré rallier Pétain, il a pensé à l'amiral Darlan, au général Weygand ou encore au général Giraud, mais dans tous les cas, ses espoirs ont été cruellement déçus : au printemps 1944, c'est plus que jamais Charles de Gaulle qui se présente comme l'incarnation de la "France qui se bat", cette France dont l'Amérique a besoin si elle veut gagner la guerre plus vite et avec moins de pertes dans ses propres rangs.
A cet égard, de Gaulle, qui continue de bénéficier du soutien de Churchill - ce qui, vu de Washington constitue une source perpétuelle d'effarement - peut maintenant s'appuyer sur des forces militaires (françaises ou coloniales) par ailleurs équipées de matériels presque exclusivement... américain, ce qui, dans la perspective des futurs combats en Europe, peut s'avérer précieux.
Pour autant, la présence des "Français Libres" aux premières heures du Débarquement de Normandie sera purement symbolique, puisque limitée à environ... 200 hommes, appartenant dans leur quasi-totalité au "Commando Kieffer". A Washington comme à Londres, on craint en effet que des informations vitales sur cette opération ne parviennent en France - et au-delà, en Allemagne - via les Français, que ce soit par négligence ou par traîtrise. Et après tout, si l'affaire devait mal tourner en Normandie, Américains et Britanniques se retrouveraient simplement prisonniers dans des camps allemands alors que les soldats français, eux, seraient probablement fusillés pour trahison par leurs propres compatriotes (1)
Sur le plan politique, la situation ne se présente guère mieux pour le Comité Français de la Libération Nationale (CFLN) que de Gaulle, après d'incroyables querelles byzantines, a finalement réussi à créer en juin 1943. Le CFLN a beau se présenter comme l'embryon du futur gouvernement français, Roosevelt se refuse à le reconnaître comme tel, et la transformation de ce CFLN en "Gouvernement provisoire de la République française" (GPRF), le 3 juin 1944, n'y changera rien, puisque ce gouvernement ne sera reconnu par Washington, mais aussi par Londres, que le 23 octobre 1944 (!)
A la veille du Débarquement, Américains et Français, qui prétendent pourtant lutter ensemble pour ces nobles idéaux que sont la Démocratie et la Liberté, Américains et Français sont loin d'être sur la même longueur d'ondes.
En particulier sur l'AMGOT...
(1) A cette date, le général de Gaulle fait toujours l'objet d'une condamnation à mort par contumace, prononcée en août 1940.
Il a longtemps espéré rallier Pétain, il a pensé à l'amiral Darlan, au général Weygand ou encore au général Giraud, mais dans tous les cas, ses espoirs ont été cruellement déçus : au printemps 1944, c'est plus que jamais Charles de Gaulle qui se présente comme l'incarnation de la "France qui se bat", cette France dont l'Amérique a besoin si elle veut gagner la guerre plus vite et avec moins de pertes dans ses propres rangs.
A cet égard, de Gaulle, qui continue de bénéficier du soutien de Churchill - ce qui, vu de Washington constitue une source perpétuelle d'effarement - peut maintenant s'appuyer sur des forces militaires (françaises ou coloniales) par ailleurs équipées de matériels presque exclusivement... américain, ce qui, dans la perspective des futurs combats en Europe, peut s'avérer précieux.
Pour autant, la présence des "Français Libres" aux premières heures du Débarquement de Normandie sera purement symbolique, puisque limitée à environ... 200 hommes, appartenant dans leur quasi-totalité au "Commando Kieffer". A Washington comme à Londres, on craint en effet que des informations vitales sur cette opération ne parviennent en France - et au-delà, en Allemagne - via les Français, que ce soit par négligence ou par traîtrise. Et après tout, si l'affaire devait mal tourner en Normandie, Américains et Britanniques se retrouveraient simplement prisonniers dans des camps allemands alors que les soldats français, eux, seraient probablement fusillés pour trahison par leurs propres compatriotes (1)
Sur le plan politique, la situation ne se présente guère mieux pour le Comité Français de la Libération Nationale (CFLN) que de Gaulle, après d'incroyables querelles byzantines, a finalement réussi à créer en juin 1943. Le CFLN a beau se présenter comme l'embryon du futur gouvernement français, Roosevelt se refuse à le reconnaître comme tel, et la transformation de ce CFLN en "Gouvernement provisoire de la République française" (GPRF), le 3 juin 1944, n'y changera rien, puisque ce gouvernement ne sera reconnu par Washington, mais aussi par Londres, que le 23 octobre 1944 (!)
A la veille du Débarquement, Américains et Français, qui prétendent pourtant lutter ensemble pour ces nobles idéaux que sont la Démocratie et la Liberté, Américains et Français sont loin d'être sur la même longueur d'ondes.
En particulier sur l'AMGOT...
(1) A cette date, le général de Gaulle fait toujours l'objet d'une condamnation à mort par contumace, prononcée en août 1940.
1 commentaire:
Vous écrivez, je cite: "la participation des Français libres" se limitent à "200 hommes" du Commando Kieffer!
Que faites vous des milliers de Français qui servent dans les forces françaises stationnées en Angleterre, dans les forces navales (FNFL), dans l'aviation (FAFL, RAF ou USAAF)?
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