... et puis, il y a la politique. Que veut-on faire exactement avec les pays qu'on se prépare à libérer de l'occupation allemande ? Qui va ravitailler les populations et les remettre au travail ? Qui pourra percevoir les impôts et administrer la Justice ? Comment va-t-on recruter et payer les ouvriers, employés et fonctionnaires nécessaires pour la reconstruction?
En bons pragmatiques, les Américains ont des réponses à toutes ces questions. Pour eux, il ne s'agit là que de simples problèmes de management, certes importants mais qui ne peuvent en aucune manière porter atteinte à leur objectif essentiel, lequel est et a toujours été de gagner la guerre au plus vite, afin qu'ils puissent tout aussi vite rentrer chez eux.
Naturellement, la "Vieille Europe" a d'autres préoccupations, d'autres intérêts, et s'accommode assez mal des solutions élaborées par les fonctionnaires de Washington, comme cet Henry Morgenthau, Secrétaire américain au Trésor, qui propose rien moins que de désindustrialiser totalement l'Allemagne d'après-guerre, et de convertir tous ses habitants en agriculteurs.
Pour la Hollande et la Belgique, qui bénéficient toutes deux d'un gouvernement légitime et en exil depuis 1940, et d'un gouvernement qui ne demande qu'à collaborer, les Américains ne s'attendent pas à de grandes difficultés. Mais la France, c'est autre chose. D'abord parce que ce pays est plus peuplé et bien plus vaste. Ensuite parce que les Français, vu de Washington, sont aussi incompréhensibles que désespérément hautains et susceptibles. Et enfin parce que Roosevelt lui-même préférerait traiter avec le diable qu'avec Charles De Gaulle.
Depuis son désormais célèbre "appel du 18 juin" 1940, ce général-à-titre-temporaire n'a en effet cessé de s'autoproclamer seul représentant de la "Vraie France", de la "France qui se bat", ce qui constitue assurément un avantage mais ne démontre en rien qu'il représente bel et bien la population française dans son ensemble.
Pour Roosevelt, De Gaulle n'est en effet qu'un apprenti dictateur, au mieux un homme aux convictions démocratiques pour le moins douteuses. L'intéressé est en effet un militaire de carrière, qui n'a jamais obtenu, ni même brigué, le moindre emploi électif. C'est aussi un homme qui ne supporte pas la contradiction, et guère davantage le parlementarisme. C'est un homme qui exige beaucoup de choses, à commencer par le matériel militaire américain, mais qui ne veut rien offrir en échange. C'est enfin un homme qui n'a pas la moindre intention de renoncer au colonialisme une fois la guerre terminée, ce qui déplaît souverainement à Roosevelt, lequel lui cherche depuis des années un remplaçant, qu'il a longtemps cru trouver en la personne du général Henri Giraud....
En bons pragmatiques, les Américains ont des réponses à toutes ces questions. Pour eux, il ne s'agit là que de simples problèmes de management, certes importants mais qui ne peuvent en aucune manière porter atteinte à leur objectif essentiel, lequel est et a toujours été de gagner la guerre au plus vite, afin qu'ils puissent tout aussi vite rentrer chez eux.
Naturellement, la "Vieille Europe" a d'autres préoccupations, d'autres intérêts, et s'accommode assez mal des solutions élaborées par les fonctionnaires de Washington, comme cet Henry Morgenthau, Secrétaire américain au Trésor, qui propose rien moins que de désindustrialiser totalement l'Allemagne d'après-guerre, et de convertir tous ses habitants en agriculteurs.
Pour la Hollande et la Belgique, qui bénéficient toutes deux d'un gouvernement légitime et en exil depuis 1940, et d'un gouvernement qui ne demande qu'à collaborer, les Américains ne s'attendent pas à de grandes difficultés. Mais la France, c'est autre chose. D'abord parce que ce pays est plus peuplé et bien plus vaste. Ensuite parce que les Français, vu de Washington, sont aussi incompréhensibles que désespérément hautains et susceptibles. Et enfin parce que Roosevelt lui-même préférerait traiter avec le diable qu'avec Charles De Gaulle.
Depuis son désormais célèbre "appel du 18 juin" 1940, ce général-à-titre-temporaire n'a en effet cessé de s'autoproclamer seul représentant de la "Vraie France", de la "France qui se bat", ce qui constitue assurément un avantage mais ne démontre en rien qu'il représente bel et bien la population française dans son ensemble.
Pour Roosevelt, De Gaulle n'est en effet qu'un apprenti dictateur, au mieux un homme aux convictions démocratiques pour le moins douteuses. L'intéressé est en effet un militaire de carrière, qui n'a jamais obtenu, ni même brigué, le moindre emploi électif. C'est aussi un homme qui ne supporte pas la contradiction, et guère davantage le parlementarisme. C'est un homme qui exige beaucoup de choses, à commencer par le matériel militaire américain, mais qui ne veut rien offrir en échange. C'est enfin un homme qui n'a pas la moindre intention de renoncer au colonialisme une fois la guerre terminée, ce qui déplaît souverainement à Roosevelt, lequel lui cherche depuis des années un remplaçant, qu'il a longtemps cru trouver en la personne du général Henri Giraud....
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