dimanche 14 décembre 2008

2107 - loin du compte

... pour contrer le débarquement allié, l'idéal aurait naturellement consisté à enterrer tanks et fantassins directement sous le "Mur de l'Atlantique", ou à proximité immédiate de celui-ci, afin qu'ils soient en mesure d'affronter les Alliés dès que ceux-ci débarqueraient sur les plages.

Mais l'Allemagne nazie n'avait pas assez de ferraille et de béton pour les abriter tous contre les bombardements alliés, et ne pouvait de toute manière se permettre de stationner indéfiniment, le long du littoral, des centaines de tanks et des centaines de milliers de fantassins que tous les autres Fronts, et en particulier le Front de l'Est, réclamaient à cor et à cri.

Il avait donc bien fallu se résoudre à ne caserner le long du littoral que des troupes de seconde ligne, à replier jusqu'à Paris les Panzers chargés de repousser une attaque sur les côtes de la Manche, et à dresser les plans qui devaient permettre, en cas de débarquement sur les dites côtes, d'y acheminer rapidement renforts de fantassins et de blindés, parfois depuis des endroits aussi lointains que l'Ukraine ou la Norvège, le tout sans que l'on puisse compter sur l'aide de la Luftwaffe pour en assurer au moins la protection aérienne !

Mis bout à bout, ces multiples contraintes et handicaps hypothéquaient gravement la volonté de Hitler de briser l'offensive anglo-américaine sur les plages et de réussir ainsi le "Grand Coup" qui lui permettrait, sinon d'obtenir une paix séparée à l'Ouest, du moins d'y gagner un répit suffisant pour se retourner ensuite avec toutes ses forces contre l'Union Soviétique.

En mai 1944, et compte tenu de ce qui précède, le seul espoir réaliste de réussir ce "Grand Coup" aurait été de connaître avec précision le moment et le lieu du débarquement.

Hélas pour elle, l'Allemagne était loin du compte...

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