... avec le Messerschmitt 262, la Luftwaffe devait - théoriquement disposer - d'un "avion-miracle" dont la supériorité des performances serait telle qu'elle compenserait l'infériorité du nombre, et permettrait ainsi de bombarder en toute impunité les troupes alliées occupées à débarquer sur les plages.
"Chaque mois qui passe, déclara Hitler le 20 décembre 1943, nous rapproche de la date où nous pourrons disposer d'un Gruppe d'avions à réaction. La chose la plus importante est qu'il [l'ennemi] recevra des bombes sur la tête dès qu'il aura débarqué. Cela le forcera à se mettre à l'abri et il perdra dès lors un temps précieux. Puis, au bout d'une demi-journée, nos réserves seront déjà en route. Nous pourrons arriver sur les plages en six ou huit heures et vous savez bien ce que cela signifiera pour eux" (1)
Le problème, c'est que "l'avion-miracle" était loin d'être au point.
Dans le domaine de la propulsion par réaction, tout était encore à découvrir,... y compris la différence de qualité entre le réacteur que des artisans fabriquaient à l'unité, spécialement pour des essais, et qui tenait quasiment de la pièce d'orfèvrerie, et celui que des travailleurs forcés devaient fabriquer en masse dans un tunnel bétonné et mal éclairé, avant que des mécaniciens éreintés ne les fixent sur les avions, au milieu des bombardements.
Sur les prototypes, assemblés avec le plus grand soin, les réacteurs du 262 fonctionnaient relativement bien. Sur les avions de série, eux aussi construits à la va-vite un peu partout en Allemagne, il en allait tout autrement, et d'autant plus que ces avions-là, nantis de leurs canons et de tout leur équipement de guerre, étaient nettement plus lourds.
En y ajoutant la nécessité de former les pilotes à ces nouveaux avions et à cette forme totalement inédite de propulsion, on aggravait encore les délais : malgré la priorité accordée au programme, la première unité - par ailleurs expérimentale - de 262 ne pourrait, au mieux, être constituée qu'à l'été 1944, la mise en service opérationnel étant prévue pour l'automne.
La question était de savoir si les Alliés accepteraient d'attendre jusque-là...
(1) Fana de l'Aviation HS 28, page 23
"Chaque mois qui passe, déclara Hitler le 20 décembre 1943, nous rapproche de la date où nous pourrons disposer d'un Gruppe d'avions à réaction. La chose la plus importante est qu'il [l'ennemi] recevra des bombes sur la tête dès qu'il aura débarqué. Cela le forcera à se mettre à l'abri et il perdra dès lors un temps précieux. Puis, au bout d'une demi-journée, nos réserves seront déjà en route. Nous pourrons arriver sur les plages en six ou huit heures et vous savez bien ce que cela signifiera pour eux" (1)
Le problème, c'est que "l'avion-miracle" était loin d'être au point.
Dans le domaine de la propulsion par réaction, tout était encore à découvrir,... y compris la différence de qualité entre le réacteur que des artisans fabriquaient à l'unité, spécialement pour des essais, et qui tenait quasiment de la pièce d'orfèvrerie, et celui que des travailleurs forcés devaient fabriquer en masse dans un tunnel bétonné et mal éclairé, avant que des mécaniciens éreintés ne les fixent sur les avions, au milieu des bombardements.
Sur les prototypes, assemblés avec le plus grand soin, les réacteurs du 262 fonctionnaient relativement bien. Sur les avions de série, eux aussi construits à la va-vite un peu partout en Allemagne, il en allait tout autrement, et d'autant plus que ces avions-là, nantis de leurs canons et de tout leur équipement de guerre, étaient nettement plus lourds.
En y ajoutant la nécessité de former les pilotes à ces nouveaux avions et à cette forme totalement inédite de propulsion, on aggravait encore les délais : malgré la priorité accordée au programme, la première unité - par ailleurs expérimentale - de 262 ne pourrait, au mieux, être constituée qu'à l'été 1944, la mise en service opérationnel étant prévue pour l'automne.
La question était de savoir si les Alliés accepteraient d'attendre jusque-là...
(1) Fana de l'Aviation HS 28, page 23
Aucun commentaire:
Publier un commentaire