dimanche 19 octobre 2008

2051 - hétéroclite

... pour mener à bien le Raid sur Dieppe, l'État-major de Lord Mounbatten s'appuie sur un millier de commandos britanniques, mais surtout sur cinq mille hommes de la 2ème division d'Infanterie canadienne, dont ce sera le baptême du feu.

On compte aussi, pour l'anecdote, une cinquantaine de Rangers américains, et une poignée de Français libres.

Curieux mélange en vérité que celui de ces vétérans britanniques commandés par un général canadien qui n'a jamais été invité à participer à la planification de cette opération mais qui devra, de surcroît, diriger l'attaque de recrues canadiennes qui, pour la plupart, n'ont jamais connu le moindre combat ni participé au moindre exercice de débarquement !

Pour appuyer le débarquement, le corps expéditionnaire peut compter sur la présence - symbolique - d'une dizaine de destroyers... dont les canons de petit calibre ne feront certes pas grand-mal aux défenses bétonnées des Allemands, et sur le soutien - théorique - de l'Aviation,... qui ne dispose hélas pas d'appareils conçus pour l'attaque au sol (il s'en faut encore de deux ans) ni des moyens humains et matériels qui lui permettraient de collaborer efficacement vec l'Infanterie (1)

Il dispose aussi de quelques dizaines de tanks lourds Churchill, certes correctement blindés, mais sous-armés, désespérément patauds, et mécaniquement très fragiles.

Si on ajoute à ce triste tableau l'indigence des renseignements sur la nature du terrain ou la composition des forces et défenses ennemies, on finirait presque par désespérer de la compétence de l'État-major... ou par se demander si celui-ci ne fait pas tout pour que cette opération se solde par un retentissant fiasco...

(1) à cette date, les Allemands sont encore les seuls à disposer d'une telle expertise

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