jeudi 16 octobre 2008

2048 - tenir la promesse

... si Staline est assurément satisfait de voir l'aide militaire britannique (et bientôt américaine) se répandre en URSS, il n'ignore pas que ses nouveaux alliés occidentaux - et singulièrement les Anglais - ne considèrent cette aide que comme un substitut bien commode à l'envoi de troupes sur le terrain.

Pas dupe pour un rouble, le dictateur russe a donc exigé, et obtenu, la promesse de l'ouverture, dès 1942, d'un "second Front" à l'Ouest, seul capable de soulager la pression allemande qui s'exerce actuellement sur l'URSS.

Cette promesse, Churchill n'a eu d'autre choix que de l'accepter. En son for intérieur, le Britannique préférerait assurément se limiter à envoyer tanks et avions britanniques en URSS plutôt que soldats anglais sur le Continent, et continuer à considérer les frappes quasi-quotidiennes du Bomber Command sur l'Allemagne comme un authentique "second Front".

Mais d'un autre côté, rien ne lui garantit que Staline, s'il n'obtient pas satisfaction sur ce point, ne finira pas par signer une paix séparée avec Hitler, comme l'avaient d'ailleurs fait les bolcheviks avec l'empereur d'Allemagne Guillaume II, lors du Traité de Brest-Litovsk, en mars 1918.

Une paix séparée qui replacerait alors la Grande=Bretagne en première ligne du combat contre l'Allemagne nazie.

Et puisque Staline tient absolument à voir des fantassins britanniques fouler le sol français, pourquoi ne pas lui donner satisfaction en montant une opération limitée et reposant essentiellement sur des soldats... canadiens.

Aucun commentaire: