... pour reprendre un jour pied sur le Continent, l'armée britannique n'a pas seulement besoin de nouveaux tanks et de nouveaux canons : il lui faut aussi des chefs compétents,... et un nouveau moral.Or, depuis les campagnes de Norvège et de France, celle-ci accumule retraites catastrophiques et capitulations humiliantes.
En Asie, c'est Hong-Kong qui, le jour de Noël 1941, tombe aux mains des Japonais; ce sont les 100 000 hommes du général Percival qui, à Singapour, le 15 février 1942, se rendent aux 15 000 soldats du général Yamashita; c'est la Birmanie toute entière qui, un mois plus tard, passe sous domination japonaise.
L'affaire ne se présente pas mieux en Europe : avoir débarqué en Grèce en mars 1941, les Britanniques, qui pensaient combattre les Italiens, se retrouvent opposés aux Allemands, et forcés de rembarquer un mois plus tard. Rebelotte en mai, avec l'évacuation forcée de la Crète.
S'il y a bien un domaine dans lequel les généraux britanniques sont passés maîtres, c'est dans la manière de battre en retraite et de rembarquer leurs troupes !
Ce n'est que dans les déserts du Proche-Orient que l'armée britannique parvient à émerger, encore lui faut-il attendre octobre 1942, et El-Alamein, pour remporter une victoire incontestable, bien que fort laborieuse, contre une armée allemande pourtant inférieure en nombre et en puissance de feu.
Une victoire en vérité due à trois facteurs : l'épuisement de l'adversaire, l'aide matérielle américaine,... et le réalisme tactique d'un certain Bernard Montgomery...
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