
Mais contrairement aux espoirs de son chef, la Luftwaffe, bientôt saignée à blanc pour toutes sortes de raisons que nous ne développerons pas ici (1), n'était pas capable de s'assurer la maîtrise du ciel.
Le 17 septembre 1940, Hitler n'eut alors d'autre choix, que d'annoncer "l'ajournement" - il ne voulait pas parler "d'annulation" - de la conquête des îles britanniques.
L'impuissance de la Luftwaffe à remplir le rôle qui lui avait été assigné en constituait officiellement le prétexte,... encore qu'on puisse éprouver de sérieux doutes sur la réelle volonté du Führer de se lancer dans une quelconque opération de débarquement en Angleterre.
Quand bien même la Luftwaffe serait-elle parvenue à se débarrasser de sa rivale britannique, rien ne garantissait en effet qu'elle aurait ensuite été en mesure de protéger efficacement la flotte de débarquement contre l'arrivée des cuirassés de la Royal Navy, a fortiori de nuit et sans le moindre avion-torpilleur.
Rassembler une flotte de débarquement suffisante, et la rassembler avant l'automne, aurait d'autre part représenté une véritable gageure, puisqu'il aurait quasiment fallu stopper pendant des semaines tout trafic fluvial et maritime dans toute l'Europe occupée !
Hitler, enfin, avait toujours eu les yeux tournés vers l'Est, et les immenses steppes russes, plutôt que vers l'Angleterre et ses brumes, en sorte qu'il se remit très vite de la déception de ne pouvoir circuler à Londres dans sa Mercedes décapotable, comme il l'avait fait à Paris, quelques semaines auparavant...
(1) sur ce sujet : Saviez-vous que... no 1209
(2) les déboires de l'Aviation italienne face à cette même Royal Navy accréditent d'ailleurs cette hypothèse. Sur ce sujet, Saviez-vous que... no 1984
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