
Britanniques, désormais isolés, finiraient bien par accepter les offres de paix "généreuses" qu'il leur proposait.
Mais ceux-ci avaient fait la sourde oreille.
Le 19 juillet 1940, dans son discours au Reichstag, le Führer leur avait proposé un ultime arrangement, bien évidemment assorti de menaces sur ce qui les attendait si, par malheur, ils refusaient à nouveau ses offres.
La réponse lui était parvenue moins d'une heure après la fin de son discours, sous la forme d'un non catégorique.
Comme ces Anglais obstinés ne voulaient rien entendre, il allait bien falloir les y contraindre par la force. Le problème, c'est que l'État-major avait lui-même été si stupéfait par l'incroyable rapidité de la Campagne de France qu'aucun plan sérieux de conquête des îles britanniques n'avait eu le temps d'être étudié.
A supposer qu'une telle conquête soit possible - ce dont beaucoup de généraux, y compris parmi les plus motivés, doutaient énormément - il faudrait de toute manière des semaines, et même des mois, pour planifier une pareille opération, réunir les troupes et, surtout, leur procurer les navires qui leur permettraient de débarquer en Angleterre.
L'été touchait à sa fin, et la météo de l'automne, puis de l'hiver, interdirait bientôt toute tentative avant, au mieux, le printemps de 1941.
De plus, face à la Royal Navy, la Kriegsmarine allemande n'était qu'une naine, assurément bien incapable d'assurer la sécurité des navires de débarquement contre la flotte de combat que les Britanniques ne manqueraient pas de lancer contre eux.
Le Grand Amiral Raeder avait donc subordonné toute idée de débarquement à la conquête préalable des airs, et donc à la destruction de la Royal Air Force britannique, ce qui, en théorie, permettrait alors d'employer tous les bombardiers et chasseurs de la Luftwaffe au soutien et à la protection des navires de débarquement.
Hitler avait jugé cette exigence raisonnable et Goering, chef suprême de la Luftwaffe, était convaincu de la remplir
Il se trompait
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