vendredi 3 octobre 2008

2035 - des précédents inquiétants

... débarquer un corps expéditionnaire sur un rivage hostile n'a jamais été une mince affaire, mais jusqu'à un passé récent, c'est contre la mer - autrement dit contre la météo - que l'on se battait le plus souvent, et c'est à celle-ci que l'on versait le plus lourd tribut.

C'est le Perse Xerxès qui, bien avant l'ère chrétienne, fait fouetter la mer pour la punir d'avoir dispersé sa flotte chargée de conquérir la Grèce, et c'est encore Xerxès qui, quelques années plus tard, perd à nouveau plus de 300 navires du fait des éléments déchainés et avant de se présenter contre la flotte grecque à la bataille de Salamine (-480); c'est un "vent divin", et plus exactement un typhon qui, en 1274, sauve le Japon de la flotte d'invasion de l'empereur mongol Kubilai Khan; et c'est la tempête, bien plus que l'action des marins anglais, qui anéantit l'Invincible Armada que le Roi Philippe II d'Espagne jette contre la Grande-Bretagne en 1588.

L'apparition de l'artillerie, puis des armes automatiques, et enfin des mines, va ensuite sérieusement compliquer la tâche des assaillants,... et faciliter celle des défenseurs lesquels, en plus de bénéficier de l'avantage et de la connaissance du terrain, n'ont pas à se soucier de détails aussi triviaux que le débarquement, sur une plage de sable mou ou sur un récif corallien, d'un canon ou d'un tank pesant plusieurs tonnes.

Ayant repéré et catalogué, longtemps à l'avance, les rivages sur lesquels l'envahisseur, tenu en laisse par ses contraintes logistiques, est susceptible de prendre pied, le défenseur a désormais tout le loisir d'y implanter casemates, champs de mines et réseaux de barbelés, et d'y installer canons et mitrailleuses qui transformeront le débarquement en boucherie sanglante.

Comme à Gallipoli, en 1915...

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