
... ayant enfin franchi la Ligne Gustav contre laquelle ils butaient depuis plus de quatre mois, s'étant enfin emparés de Rome (4 juin 1944), les Alliés envisagent naturellement de poursuivre leur offensive vers le Nord de l'Italie et, au-delà vers l'Autriche et l'Allemagne.
Le problème, c'est que le succès du Débarquement de Normandie, deux jours plus tard, va très rapidement éclipser celui obtenu sur le Front italien, lequel deviendra encore plus secondaire lorsque la nécessité d'étoffer les rangs pour le débarquement prévu en Provence (Opération Anvil, 15 août 1944) contraindra l'État-major à puiser dans les effectifs présents en Italie plutôt que de leur acheminer des renforts.
Les Allemands, de leur côté, ne sont pas restés inactifs : sous la conduite énergique de Kesselring, la retraite vers le Nord s'est effectuée en bon ordre, ce qui a au moins permis de dresser de nouvelles lignes de défense, reprenant peu ou prou les caractéristiques, et en particulier l'utilisation du terrain et du relief, qui ont fait le succès de la résistance allemande en Italie depuis septembre 1943.
Édifiée au Nord de Florence, la nouvelle Ligne Gothique vaut bien la défunte Ligne Gustav.
Et de fait, les Alliés vont à nouveau s'y casser les dents pendant des mois, et à vrai dire jusqu'à la fin de la guerre en Europe, brisant ainsi les derniers rêves de Churchill...
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