
... ni le contournement par Anzio ni les attaques frontales sur Cassino ne s'avérant efficaces, ne reste plus qu'à faire preuve d'imagination et à recourir au bon vieux "système D"
Justement, le général Juin, qui commande le Corps Expéditionnaire Français, a un plan : forcer le passage à travers les monts Aurunci, au sud-ouest de Cassino.
Sur ce terrain montagneux et raviné, impraticable à toute armée conventionnelle, et a fortiori à toute armée lourdement motorisée, ce seront les tirailleur marocains - et leurs mules - qui vont effectuer le gros du travail, bousculeront les défenses et pourront ainsi prendre le Mont Cassin à revers
Britanniques, et surtout Américains, sont pour le moins sceptiques, et de fait, les premières heures de l'offensive, qui débute le 11 mai 1944, sont plutôt chaotiques : on se bat au couteau, dans la boue ou la rocaille, au milieu des mines ou des barbelés, dans la confusion la plus totale et, il faut bien le dire, loin de tout esprit chevaleresque
Mais à la longue, ce sont bel et bien les Allemands qui finissent par céder : le 17, le Maréchal Kesselring n'a d'autre choix que de jeter l'éponge; le lendemain, le 2ème corps polonais s'empare du Mont Cassin, à présent coupé de ses arrières; le 23 mai, Britanniques et Américains lancent une offensive à Anzio, et parviennent enfin à s'extraire de la nasse où ils se morfondaient depuis quatre mois.
Face aux Allemands qui battent en retraite vers le Nord, la route de Rome est désormais ouverte : le 4 juin, la ville éternelle, que les Allemands n'ont pas voulu défendre, tombe aux mains des Alliés qui, pour un peu, se verraient bien poursuivre jusqu'en Autriche et, pourquoi pas, jusque Berlin, comme Churchill le préconise depuis trois ans.
Mais il y a loin de la coupe aux lèvres...
2 commentaires:
desole de casser un mythe mais la defense allemande du Mont Cassin a non seulement existee mais a aussi ete une des plus tenace de la guerre opposant 60 parachutistes allemand a 3 regiments motorises et un regiment d infanterie indienne,constament repousse par ce groupe de para dont la devise a la suite du combat est devenu "devons nous vivre 100 ans nous n oublierons jamais cela"leur courageux periple est d ailleur devenu un recit "ils sont tombes du ciel " de konsalik
Parmi les sous officiers de tirailleurs marocains présents à la bataile de Monte Cassino , il y avai un dur entre les durs qui fera beaucoup parler de lui par la suite: Mohammed Oufkir.
Il a eu les yeux brulés par un lance flammes allemand (et en gardera toujours les séquelles) mais est remonté au feu le lendemain. Il sera de tousles bons et mauvais coups (débarquement de Provence , puis guerre d'indochine etd'algérie). Il s'y est fait une réputation d'homme efficace et impitoyable et fut abondamment décoré (y compris de la légion d'Honneur).
Devenu Chef d'Etat Major, puis ministre des armées du roi Hassan II après la fin du protectorat français au Maroc il conspira contre le roi (tuerie du palais d'été de Skhirat, puis putsch des aviateurs où ses complices , équipés de Northrop F5 réussirent l'exploit de trouer comme une passoire le Boeing 727 du très vénal Hassan II sans parvenir à l'abattre, ce qui revient à rater un éléphant dans un couloir.)
Il se serait suicidé (ou aurait été suicidé oar le colonel Dlimi, chef de la sureté et autre vétéran des troupes coloniales françaises) Le roi Hassan II s'acharna ensuite sur son épouse et ses enfants qui passèrent 20 ans dans l'atroce bagne de Tazmammart dans le sud marocain et en restèrent marqués à vie..
(Source : Gilles perrault , Notre ami le roi, un livre - coup de poing qui mit à nu le régime chérifien et ses trop bonnes relations économiques avec la france)
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