Le Duce, même déchu, est en effet un des rares Italiens en qui Hitler ait encore confiance, et c'est aussi un des rares - sinon le seul - qui paraisse en mesure de rallier tout ce que l'Italie compte encore de fascistes ou de sympathisants de l'Allemagne, et de convaincre la population à se remettre au travail au profit de celle-ci.
Après avoir été arrêté le 25 juillet 1943, Mussolini avait été traîné par les Italiens d'un lieu de détention à un autre, pour finalement se retrouver dans un hôtel du Gran Sasso, à près de 3 000 mètres d'altitude.
L'endroit s'avérant aussi isolé que particulièrement difficile à atteindre, ses geôliers le croyaient à l'abri non seulement des Allemands mais aussi des Alliés, auxquels ils n'avaient pas voulu le livrer.
Le 12 septembre 1943, des parachutistes allemands parviennent néanmoins à se poser en planeurs prêts de l'hôtel et à libérer Mussolini sans que ces gardiens, aussi surpris qu'apeurés, n'opposent la moindre résistance.
Poussé par le célèbre Otto Skorzeny, qui s'en attribuera le mérite et toute la gloire, Mussolini est aussitôt fourré dans un petit Fieseler-Storch qui, après un décollage acrobatique, le dépose finalement à Vienne. Deux jours plus tard, un Hitler rayonnant le reçoit en grandes pompes à Münich et lui demande de former un nouveau gouvernement qui, sera, bien évidemment, placé sous la protection de l'Allemagne.
Le 23 septembre, revenu en Italie du Nord, et constamment accompagné d'une escorte de SS allemands dont on ne sait trop s'ils sont là pour le protéger ou le surveiller, Mussolini proclame la naissance de la Repubblica Sociale Italiana (République Sociale Italienne ou RSI), qui va bientôt s'installer dans la petite ville de Salo (près du Lac de Garde) et constituer une des pages les plus noires de l'Histoire d'Italie...
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