mercredi 10 septembre 2008

2012 - remobiliser les fascistes

... le débarquement des Alliés occidentaux en Sicile avait déjà contraint Hitler à mettre prématurément un terme à l'Opération Citadelle, son dernier "grand coup de poker" sur un Front de l'Est désormais devenu le cimetière des dernières illusions.

L'éviction de Mussolini, et surtout l'armistice italien, avaient également constitué des coups très durs : même si la Wehrmacht avait réagi avec une rapidité foudroyante, même si elle avait, pour l'essentiel, empêché l'Italie de basculer dans le camp allié avec armes et troupes, elle n'avait pu empêcher ces mêmes Alliés de prendre pied dans la Péninsule.

Malgré toute la confiance qu'il portait au maréchal Kesselring, le Führer savait que ce dernier n'était pas en mesure de les rejeter à la mer, mais seulement de mener des opérations défensives dont il espérait qu'elles bloqueraient la progression alliée.

A ce titre, et même s'il ne se faisait plus la moindre illusion quant aux capacités militaires de l'Italie, regagner le soutien des Italiens, ou du moins de certains d'entre eux, revêtait une importance capitale.

En plus de mener d'épuisants combats sur le Front italien, la Wehrmacht risquait en effet, sur ses arrières, d'avoir à affronter les actions de partisans italiens, majoritairement communistes et désormais assurés de bénéficier d'un important soutien parmi une population civile qui ne considérerait plus l'Allemagne comme une alliée mais bien comme une puissance occupante.

A cela s'ajoutait la nécessité de maintenir - et cette fois à l'usage exclusif de l'Allemagne - la potentiel industriel de l'Italie, dont la majorité des usines était implantée au nord du pays.

Pour affronter les partisans, et éventuellement les Alliés eux-mêmes, pour convaincre la population de se remettre au travail, toute aide locale était donc la bienvenue, et soulagerait d'autant la Wehrmacht.

Les seuls en mesure de jouer ce rôle étaient les fascistes italiens, certes en plein désarroi depuis la chute de Mussolini et les événements de septembre, mais encore nombreux et ne demandant finalement qu'à servir l'Allemagne... à condition qu'on leur trouve un chef acceptable.

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