... en mai 1938, Naples s'était parée de drapeaux nazis afin de fêter dignement la visite du Führer de la Grande Allemagne, Adolf Hitler.Mais en septembre 1943, c'est à coups de fusils que les Napolitains accueillent les soldats qui ont envahi l'Italie dès la proclamation de l'armistice du 8 septembre.
Contrairement à ce qui se passe au même moment en Céphalonie, la résistance est cette fois le fait des citoyens eux-mêmes : les militaires italiens se sont en effet débandés, imitant en cela leurs chefs, les généraux Riccardo Pentimalli et Ettore Del Tetto, qui se sont enfuis en habits civils dès l'arrivée des troupes allemandes.
Le 12 septembre, alors que des échauffourées continuent de se produire dans toute la ville, les Allemands imposent l'état de siège. Mais ni les exécutions sommaires ni la présence de plus en plus visible de blindés frappés de la croix gammée ne parviennent à rétablir l'ordre. Le 27 septembre, l'insurrection devient générale.
De petits groupes de Napolitains, souvent menés par d'anciens officiers ou sous-officiers, dressent des barricades, pillent des dépôts d'armes et multiplient les combats de rue, auxquels les Allemands répliquent au canon et à la mitrailleuse lourde.
Le 30 septembre, le maréchal Kesselring, qui ne peut espérer recevoir de nouveaux renforts et sait les Alliés désormais aux portes de la ville, se décide enfin à jeter l'éponge et à ordonner le repli des troupes allemandes.
Le lendemain, accueillis par les vivats de la foule, les premiers tanks américains font leur entrée dans une ville dévastée qui, malheureusement pour elle, va rapidement sombrer dans la misère et la famine...
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