... en coulant le vieux cuirassé allemand Ostriedland lors de manoeuvres effectuées en 1921, l'Américain Billy Mitchell avait déjà démontré, de manière pour le moins percutante, la vulnérabilité des cuirassés aux bombes d'avions.Si la Seconde Guerre mondiale, de la Méditerranée au Pacifique, allait rapidement confirmer ce constat, l'exercice n'en demeurait pas moins fort aléatoire, et constituait de surcroît un véritable casse-tête dans le cas de navires en mouvement, attendu que les bombes ou torpilles, une fois lancées par l'avion, ne pouvaient dévier de leur route, alors que le bâtiment visé, lui, pouvait au contraire modifier la sienne à tout moment.
Confronté à ce problème dès 1936, lors de la Guerre d'Espagne, les Allemands imaginèrent alors de doter une bombe de gros calibre (plus d'une tonne) de petites ailettes la rendant capable de planer sur une courte distance, ainsi que de gouvernes actionnées par une radio-commande (1) qui en assurerait la direction depuis l'avion-lanceur, lequel serait alors en mesure de modifier la trajectoire de la bombe à tout moment, et ce en fonction des manœuvres évasives du navire pris pour cible.
En août 1943, l'engin, baptisé Fritz-X, était enfin opérationnel et allait bientôt prouver sa redoutable efficacité au détriment de la marine... italienne.
(1) les Alliés allaient néanmoins très vite découvrir le moyen de brouiller les ondes radio indispensables au guidage de cette bombe, dont le programme fut totalement abandonné à la fin de 1944,
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