jeudi 4 septembre 2008

2006 - y a-t-il quelqu'un qui comprend l'italien ?

... pour les Alliés, la satisfaction consécutive à la chute de Mussolini (25 juillet 1943), avait rapidement cédé la place à l'embarras devant le caractère pour le moins compliqué de la réalité italienne.

Pendant des semaines, le nouveau gouvernement du Maréchal Badoglio avait en effet multiplié les tergiversations et les exigences avant de se résigner à signer, le 3 septembre, un armistice qui ne fut par ailleurs proclamé que cinq jours plus tard, et sans que les troupes italiennes aient reçu la moindre instruction sur la conduite à tenir advenant une invasion allemande de leur territoire.

En conséquence, et même si quelques unités avaient tenté de résister ici et là, la Wehrmacht n'avait guère eu de peine à pénétrer en Italie, où elle avait progressé à la vitesse d'un train express, tout en désarmant et capturant par dizaines puis par centaines de milliers les soldats italiens qui n'avaient pas déserté au préalable afin de rentrer chez eux.

Les Alliés, dont certains avaient eu l'occasion de combattre, et donc de connaître, ces mêmes Italiens depuis 1940, n'espéraient certes pas une résistance acharnée de leur part, mais ne s'attendaient tout de même pas à un effondrement aussi spectaculaire, qui brisait par ailleurs tout espoir de les voir jouer sinon un rôle de premier plan, du moins un rôle utile, dans le combat désormais commun contre l'Allemagne.

De fait, dans les affrontements qui allaient ensanglanter l'Italie au cours des deux années suivantes, les fantassins, marins et aviateurs italiens allaient quasiment se trouver réduits au rang de curiosités touristiques, méritant d'autant moins le coup d'œil qu'ils passeraient le plus clair de leur temps à se battre entre eux...

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