
Privé des moyens de se battre, et voyant sa propre population manifester son mécontentement dans les rues dévastées, celui-ci n'aurait alors d'autre choix que de réclamer la Paix.
Très populaire dans l'entre-deux-guerres, cette théorie négligeait hélas les dimensions politiques et psychologiques des conflits, et plus exactement la nature du régime politique et la volonté des citoyens vivant sous ce régime d'accepter les sacrifices qui leur seraient demandés.
De par son caractère répressif, une dictature totalitaire est en principe plus résistante au défaitisme qu'une démocratie. Le citoyen allemand avait en effet bien moins de possibilités que le britannique d'exprimer publiquement son refus d'une guerre qui, s'il parvenait aux oreilles des autorités, avait de fortes chances de lui valoir le camp de concentration. Par contre, l'exemple de l'Angleterre montra également qu'à la condition d'adhérer aux objectifs de son gouvernement, le citoyen d'un pays démocratique était capable de supporter bien des souffrances sans pour autant exiger la paix. Et quand la volonté de résistance d'une population se conjuguait à un régime totalitaire et répressif comme ce fut le cas en URSS - l'alliance ainsi formée devenait quasiment invincible.
A contrario, les bombardements opérés par la Luftwaffe sur Varsovie en 1939 puis, surtout, sur Rotterdam en 1940, accréditèrent largement la théorie de Douhet, puisqu'ils poussèrent les gouvernements polonais et hollandais à jeter l'éponge afin d'épargner leurs populations civiles.
En 1943, l'Italie fasciste se situait entre ces deux extrêmes : ce n'était certes pas une démocratie mais, à bien des égards, ce n'était pas une dictature non plus...
2 commentaires:
je doute que le bombardement de rotterdam ais poussé le gouvernement "allemand" a jeté l'éponge
Oups : l'horrible coquille ;-(
C'est corrigé !
Merci à vous !
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