... apparus peu avant la guerre, les Fiat G-50 et, surtout Macchi C-200, étaient de bons chasseurs qui, en dehors de leur trop faible cadence de production, ne demandaient finalement qu'un moteur plus puissant pour devenir excellents.Le problème, c'est qu'il n'existait en Italie aucun motoriste capable de proposer une meilleure alternative que le Fiat A-74 de 840 CV dont ils étaient équipés, et aucun espoir de voir cette situation s'améliorer à brève échéance.
Fiat (avec le A-38 en ligne) et Alfa-Roméo (avec son 135 en étoile) avaient bien essayé de réagir mais ces moteurs de 1 200 à 1 500 CV, pourtant étudiés dès 1939, étaient encore expérimentaux en 1943, au moment-même où Britanniques, Américains mais aussi Allemands commençaient à sortir des moteurs de 2 000 CV !
En 1939, l'Italie décida donc d'acheter les plans et quelques exemplaires du Daimler-Benz DB-601 allemand, V-12 de 1 200 CV, qui propulsaient les Messerschmitt 109
Rebaptisé Ra-1000, et destiné en priorité au nouveau chasseur Macchi C-202, ce moteur devait être construit sous licence par Alfa-Roméo à Ponigliano, dans une usine ultra-moderne, équipée non seulement d'une piste d'atterrissage mais aussi de logements pour 600 famille, d'un hôtel de 700 lits, d'un cinéma de 2 500 places et même de terrains de sport !
Hélas, la production de cette usine flambant neuve ne parvint jamais à décoller, en sorte que l'Italie dut non seulement continuer à importer d'Allemagne les rares DB-601 que le Reich, qui avait autre chose à faire, voulait bien lui livrer, mais aussi poursuivre, en parallèle, la fabrication des appareils de la génération précédente, toujours équipés de l'increvable Fiat A-74 en étoile...
1 commentaire:
En fait c'est un cas de trop peu trop tard...les italiens avaient fini par créer avec le Macchi "Veltro" (lévrier) un appareil de chasse largement équivalent aux dernières versions du spitfire.
Lors des derniers combats menés contre la république de Salo, les aviateurs anglais n'étaient pas du tout ironiques à l'égard de leurs adversaires italiens. Leur meilleur pilote d'essais (Eric Brown, issu de l'aéronavale, qui se veut la crème des "aviateurs" et considèrent leurs collègues de l'armée de l'air comme de vulgaires "pilotes") eut l'occasion d'évaluer un veltro capturé et son rapport fut des plus élogieux:
Il considérait que le veltro mariait le meilleur des deux mondes: un moteur mercèdes benz très puissant et une cellule italienne d'un aérodynamisme parfait... compliment d'un orfèvre en la matière...
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