lundi 18 août 2008

1989 - une sévère longueur de retard

... en 1939, la Regia Aeronautica disposait d'un parc de plus de 4 400 appareils... dont la moitié seulement était disponible, et à peine plus du quart considéré comme moderne.

Les appareils les plus répandus étaient encore les biplans Fiat CR-32 et CR-42 totalement démodés mais dont la fabrication ne fut arrêtée qu'en octobre 1939 pour le premier, et au début 1942 pour le second.

Leurs successeurs monoplans commençaient certes à sortir des chaînes de montage, mais étaient fort mal acceptés par les pilotes et souffraient surtout d'une puissance insuffisante (moins de 1 000 CV), qui avait contraint les ingénieurs à sacrifier le blindage et l'armement pour leur garantir un minimum de performances.

Pire encore : si les Macchi C-200, Fiat G-50 et autres Reggiane Re-2000 étaient de bons appareils dans l'absolu, leur construction s'effectuait toujours selon des méthodes quasi-artisanales, faute d'outillage moderne, ce qui entraînait des cadences de production proches du ridicules : Reggiane allait ainsi produire quelque 180 Re-2000 qui ne dotèrent qu'une seule escadrille italienne, Fiat moins de 800 G-50 et Macchi environ 1 100 C-200

Contre toute attente, leurs successeurs, équipés cette fois de moteurs enfin modernes, c-à-d de moteurs... allemands, allaient faire encore moins bien dans ce domaine !

En 1939, l'ensemble des avionneurs italiens produisait environ 350 avions par mois, chiffre qui monta à 500 en décembre 1941 mais redescendit à 305 exemplaires par mois tout au long de l'année 1942 alors qu'il en aurait fallu au moins le double pour compenser les pertes.

Par comparaison, la production allemande passa de 830 avions par mois en 1941 à 1 300 en 1942, 2 100 en 1943 et... 3 300 en 1944 !

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