jeudi 14 août 2008

1985 - le massacre de Kasserine

... vaincue à El-Alamein, l'Afrika Korps n'a eu d'autre choix que de retraiter en Lybie, en suivant le littoral.

Fin novembre, elle se retrouve donc prise en tenaille entre la VIIIème armée qui progresse vers l'ouest depuis l'Égypte, et les Américains qui avancent vers l'est depuis le Maroc et l'Algérie.

Si le relief lybien ne se prête guère à des opérations défensives, il en va tout autrement de celui de la Tunisie. Pour Hitler, la Tunisie peut donc constituer un abcès de fixation, qui immobilisera Américains et Britanniques pendant des mois, et les empêchera ainsi de mener le moindre débarquement en Italie.

Aidés par les atermoiements des autorités locales qui, toujours fidèles à Vichy, ne parviennent pas à choisir leur camp, un corps expéditionnaire germano-italien envahit donc la Tunisie. Entre la Sicile et la Tunisie, il n'y a guère que 200 kilomètres, ce qui permet d'acheminer très facilement des renforts par air ou par mer. Dès le 10 novembre 1942, la Regia Aeronautica s'installe à Tunis. A la fin novembre, Allemands et Italiens disposent de cinq divisions sur place.

En janvier, leurs effectifs dépassent les 100 000 hommes, qui se voient bientôt renforcés par les restes de l'Afrika Korps, désormais incapable de maintenir ses positions en Lybie mais qui vient de recevoir ses premiers chars Tigre, dont les 50 tonnes et le canon de 88mm écrasent sans problème les Américains dans la Passe de Kasserine (19 au 25 février 1943).

Pour les Américains, qui y laissent plusieurs milliers d'hommes et la quasi-totalité de leur équipement, le réveil est brutal mais la réaction immédiate : Lloyd Fredendall, commandant du IIe Corps d'armée américain, est limogé, renvoyé aux États-Unis, et remplacé par un homme à poigne, qui ne va cesser de déchaîner les controverses.

Il s'appelle George Patton.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Toujours aussi excellent ce site!