mercredi 13 août 2008

1984 - Opération Torch

... de toutes les armées occidentales, l'armée américaine est assurément celle qui tolère le moins les pertes dans ses propres rangs.

Pour prendre pied en Afrique du Nord, les Américains, qui n'ont aucune expérience en la matière et dont les troupes n'ont pas encore connu le moindre combat, ont donc mis les petits plats dans les grands, mobilisant pas moins de cinq porte-avions, trois cuirassés et une dizaine de croiseurs chargés d'appuyer le débarquement de plus de 80 000 GI's

Les Britanniques, de leur côté, disposent d'environ 25 000 hommes, appuyés par cinq porte-avions, un cuirassé et une demi-douzaine de croiseurs.

C'est donc, pour l'époque, une force colossale qui se présente, le 8 novembre 1942, devant les côtes marocaines et algériennes. Ce choix n'est évidemment pas anodin : demeurés sous le contrôle des autorités de Vichy, le Maroc et l'Algérie n'hébergent en effet aucun soldat allemand.

Depuis des mois, et non sans une certaine naïveté, Washington, y multiplie par ailleurs les manoeuvres diplomatiques destinées à rallier, ou du moins neutraliser, les quelque 100 000 soldats français qui s'y trouvent stationnés.

De fait, et malgré de fort nombreux couacs, l'opération, effectuée en trois vagues au Maroc, à Oran et à Alger, se solde par un succès : en trois jours, et au prix de pertes mineures (moins de 500 tués), Américains et Britanniques sont désormais solidement installés et en mesure de gagner la Tunisie, où les attendent les derniers combattants germano-italiens.

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