... comme beaucoup d'autres, et particulièrement dans le désert, la victoire de Montgomery à El-Alamein est d'abord et avant tout une victoire par attrition : inférieurs en nombre, et souffrant plus que leurs adversaires de problèmes de ravitaillement, Allemands et Italiens étaient bel et bien condamnés à perdre.Fidèle à ses habitudes, Montgomery n'a pourtant pas cherché à pousser son avantage - on le lui reprochera - préférant, telle la tortue de la fable, ne progresser qu'à pas prudents, et avec la certitude de ne jamais manquer de carburant, d'eau et de munition.
Mais une victoire laborieuse et sans génie est toujours préférable à une défaite glorieuse.
Sous la lente mais inexorable poussée de la VIIIème armée, Allemands et Italiens n'ont d'ailleurs plus d'autre choix que de retraiter toujours plus loin vers l'ouest : le 11 novembre 1942, dans la foulée de leur victoire à El-Alamein, les Britanniques s'emparent de Tobrouk (qu'ils avaient déjà conquise le 22 janvier 1941 mais que les Allemands avaient ensuite reprise le 21 juin 1942), El-Agheila tombe le 13 décembre, Tripoli le 23 janvier 1943.
Mais Allemands et Italiens n'en ont pas encore fini avec la guerre en Afrique du Nord, laquelle va maintenant se déplacer plus à l'ouest, et plus précisément en Tunisie, depuis que les Américains ont ouvert un second front, en débarquant en Algérie et au Maroc, le 8 novembre précédent, au moment-même où l'Afrika Korps en retraite franchissait la Passe d'Halfaya, à la frontière entre l'Égypte et la Lybie...
Aucun commentaire:
Publier un commentaire