vendredi 8 août 2008

1979 - Achtung, Minen !

... lorsque les armées qui avancent dans le désert finissent par manquer d'eau, de carburant, de munitions, elles n'ont d'autre choix que de s'arrêter et d'attendre patiemment l'arrivée du ravitaillement,... en espérant qu'il ne se perde pas en route et que l'ennemi ne profite pas de cette halte forcée pour lancer une contre-offensive.

Lorsque la halte se prolonge, rendant d'autant plus probable cette contre-offensive, il leur faut alors, le désert étant quasiment dépourvu d'obstacles naturels, tenter de bâtir des positions défensives en utilisant les faibles ressources qu'offre le terrain,... mais surtout en truffant ce dernier de mines.

Tout au long de la guerre du désert, Italiens, Allemands, Britanniques, Français, Néo-Zélandais, Australiens, vont ainsi enterrer des millions de mines qui vont transformer le moindre déplacement en aventure à haut risque, particulièrement pour les blindés que tout le monde imaginait pourtant mener d'interminables et invincibles chevauchées.

Pour éviter qu'une charge de tanks ne se transforme en aller-simple pour l'abattoir, les deux camps sont alors contraints de les faire accompagner, et si possible précéder, par des unités spécialisées dans le déminage, lesquelles n'hésitent pas, partout où c'est possible, à utiliser des prisonniers de guerre en guise de main-d'oeuvre supplémentaire et forcée.

Outre les risques inhérents à cette activité ô combien ingrate, le déminage représente également une perte de temps considérable et donc de nature, là encore, à favoriser l'arrivée de renforts ennemis.

L'imagination humaine s'avérant sans limite, chacun s'efforce alors de hâter les choses par toutes sortes d'expédients.

A El-Alamein, la VIIIème armée a ainsi transformé quelques vieux chars Matilda, désormais obsolètes, en véhicules de déminage, en leur greffant à l'avant un étrange dispositif de fléau à chaînes qui, en martelant le sol, sont supposées faire éclater les mines devant le véhicule...

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